
Le dernier vidéoclub de Montréal toujours en vie ?
Métro
À l’occasion des 25 ans du disque numérique polyvalent, plus connu sous le nom de DVD, Métro s’est entretenu avec Luc Major, propriétaire du Cinoche, le dernier club vidéo de Montréal.
Avant de se retrouver sur l’avenue Mont-Royal, c’est à Longueuil que Luc Major avait acheté, il y a une vingtaine d’années, son premier club vidéo de quartier.
« Quand j’ai eu mon premier vidéoclub il y a 23 ans, il y avait déjà des baisses de vente à cause des blockbusters comme Vidéotron, dit-il. Puis mon chiffre d’affaires a baissé et je me suis dit que j’allais en ouvrir un sur l’avenue Mont-Royal ».
Voyant que les affaires étaient plus fructueuses sur le Plateau, il ferma celui de Longueuil. Il ouvra ensuite un second vidéoclub sur la rue Duluth qui depuis est fermé. Seul celui de l’avenue Mont-Royal a survécu aux différentes tempêtes.
Au fil des années, Luc Major a vu sa clientèle changer. Désormais, c’est une clientèle âgée qui arpente les rayons du Cinoche. Elle se mélange aux jeunes étudiants en cinéma et aux cinéphiles en quête d’une perle rare.
L’arrivée d’Internet et des plateformes de vidéo en ligne et sur demande ont considérablement impacté le Cinoche. Cependant, sa dernière bataille concerne la piétonnisation de l’avenue Mont-Royal.
« La Ville me donne beaucoup de misère », dit-il. Selon lui, la piétonnisation de l’avenue Mont-Royal est un problème pour les ventes du Cinoche. Il y a deux ans, il a dû fermer pendant 5 mois consécutifs le Cinoche. Selon lui, cela lui « aurait coûté trop cher d’opérer » en plus du manque de nouveaux films à cause de la pandémie.