Le degré de vulnérabilité du marché de l’habitation est élevé, prévient la SCHL
Radio-Canada
Le secteur de l'habitation du Canada est passé d'un degré de vulnérabilité modéré à élevé au cours du deuxième trimestre, les marchés de Toronto, Ottawa et Montréal étant parmi ceux qui présentent le plus de risques, a indiqué mardi la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL).
L'agence fédérale du logement a attribué l'escalade de la vulnérabilité à l'accélération des prix et à la surévaluation persistante à travers le pays, soulignant que cette situation était en grande partie le reflet des déséquilibres intensifiés et persistants dans plusieurs marchés locaux de l'habitation en Ontario et dans l'est du Canada.
Même si nous avons constaté une légère modération de certaines statistiques du marché du logement au troisième trimestre, lorsque l'on regarde les résultats du deuxième trimestre [...] l'activité était encore beaucoup plus forte qu'elle ne l'est aujourd'hui, a observé l'économiste en chef de la SCHL, Bob Dugan.
L'activité du marché du logement est très forte, la croissance des prix est toujours très forte et les niveaux de prix sont très élevés.
L'évaluation trimestrielle de la SCHL publiée mardi attribue des cotes de vulnérabilité faible, modérée ou élevée à l'ensemble du pays et à 15 grandes villes en fonction de quatre facteurs – la surchauffe, l'accélération des prix, la surévaluation et les stocks excédentaires.
Si ces facteurs deviennent déséquilibrés ou si les risques augmentent dans plusieurs domaines à la fois, l'agence postule que les marchés pourraient être plus vulnérables aux problèmes et que les gens pourraient commencer à avoir des difficultés avec leurs prêts hypothécaires.
L'évaluation du marché canadien effectuée au deuxième trimestre par la SCHL a révélé des degrés modérés de vulnérabilité lorsqu'elle s'est penchée sur les risques de surchauffe, d'accélération des prix et de surévaluation.