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Le désir au féminin revendiqué par Anaïs Barbeau-Lavalette dans Femme fleuve
Radio-Canada
Moins d’un an après la parution de Femme forêt, Anaïs Barbeau-Lavalette revient ce vendredi dans les librairies avec Femme fleuve, son 4e roman. L’écrivaine et réalisatrice y rend hommage au fleuve Saint-Laurent et y explore le thème encore tabou du désir féminin.
Cela faisait longtemps que j’avais envie d’aborder la question du désir au féminin, a expliqué Anaïs Barbeau-Lavalette à Émilie Perreault, en entrevue à l’émission Il restera toujours la culture.
On est beaucoup plus habitué à lire la femme désirée que la femme désirante, a-t-elle déploré. C’est récent, dans la littérature, une femme qui écrit son désir sans être nécessairement une femme de mauvaise vie, encore plus [quand c’est] une mère qui ose désirer et sortir du carré du quotidien familial.
Dans Femme fleuve, Anaïs Barbeau-Lavalette évoque un autre tabou : celui du besoin viscéral pour une femme de nourrir son désir en dehors de sa cellule familiale, même si cette dimension de sa vie lui apporte un bonheur profond.
« Tu es heureuse, tu es installée, tu es amante, tu es aimée…ben reste-là, comme si une part de toi était supposée s’éteindre. Alors que non! »
La narratrice et moi – qui cohabitons de manière très franche à certains moments – revendiquons le fait d’aimer et de désirer. Cela fait partie de ce qui me qualifie comme être vivante. Je veux prendre soin de ces fenêtres et je pense que c’est possible. [... ] Ça s’invente au quotidien.
Femme fleuve met en scène un peintre qui tombe amoureux d’une femme qui vient bouleverser sa vie.
Avec son nouveau roman, Anaïs Barbeau-Lavalette s’est aussi donné le défi d’écrire une grande histoire d’amour dans laquelle elle se penche sur le mystère des grandes rencontres.
Qu’est-ce qui fait que certaines rencontres laissent sur nous une empreinte qui ne va jamais s’effacer?, a-t-elle dit. Comment survivre à ces ruptures? Car on a tous rencontré des gens qui nous marquent à jamais, mais avec lesquels on ne pourra pas cohabiter toute une vie.