
Le député de Drummond craint une hausse de l’attente pour toucher à l’assurance-emploi
Radio-Canada
Le député fédéral de Drummond, Martin Champoux, demande à Service Canada de revenir sur sa décision de réduire d'un jour la semaine de travail de 750 employés de l'assurance-emploi au Québec.
Le bloquiste qualifie la nouvelle mesure, rapportée dans un article de La Presse la semaine dernière, d'incompréhensible. Il souligne qu’en cette période de l’année, les demandes d'assurance-emploi explosent entre autres en raison des travailleurs saisonniers.
Martin Champoux estime que de nombreux bénéficiaires de l'assurance-emploi risquent d'attendre encore plus longtemps avant de toucher leur dû, ce qui, pour lui, est inacceptable.
« J’ai beaucoup de difficulté à justifier à un citoyen qui m’écrit pour me dire que ça fait quatre, six, huit semaines qu’il n’a pas touché un sou de son assurance-emploi et qu’il a des enfants à nourrir, des enfants à habiller. »
À cette personne-là, je dois expliquer que Service Canada a eu la bonne idée de couper des heures à 750 fonctionnaires qui traitent justement des dossiers d’assurance-emploi. C’est un non-sens, continue-t-il.
Le co-coordonnateur du Mouvement solidaire et autonome des sans-emploi (MASSE), Benoît Lapointe, abonde dans le même sens que le député. Son organisation chapeaute plus d’une quinzaine de groupes de défense des sans-emploi partout en province. Selon lui, la diminution du nombre d'heures de travail de certains fonctionnaires fédéraux est de mauvais augure à la lumière des délais de traitement actuels.
Nos organisations membres partout au Québec reçoivent des dizaines et des dizaines de personnes qui disent "moi, ça fait trois mois, quatre mois, cinq mois que j’attends." Ces gens-là doivent se nourrir, se loger. Les prix augmentent à l’épicerie. Il faut que ces gens-là aient des revenus pour passer à travers leur période de chômage, avance-t-il.
Dans un communiqué de presse, le Mouvement des chômeurs et chômeuses de l’Estrie a également voulu rappeler au gouvernement qu’il doit s’assurer que les délais de traitement des dossiers à l’assurance-emploi se maintiennent sous le seuil de 28 jours afin de réduire l’impact de vulnérabilité chez les prestataires.
« Il est impensable de couper dans le personnel chez Service Canada quand on a peine à traiter les demandes dans un délai raisonnable. »