Le dépôt de biosolides municipaux dans des champs inquiète des résidents de Brompton
Radio-Canada
Des résidents de Brompton, à Sherbrooke, s’inquiètent du dépôt de biosolides municipaux dans le secteur. Durant les fêtes, plusieurs chargements de matières résiduelles fertilisantes ont été déversés dans certains champs.
Les biosolides fertilisants sont des boues issues du traitement des eaux usées des municipalités. Des résidents qui ont contacté Radio-Canada craignent que ces boues dégradent la qualité de l'eau de la nappe phréatique. Ils affirment par ailleurs que l’odeur qui émane de cette matière au printemps est beaucoup plus poignante que celle des fertilisants traditionnels.
La conseillère municipale du secteur, Catherine Boileau, souhaite cependant rassurer la population.
Moi, je ne suis pas inquiète. Ça fait plusieurs années qu’ils font ça. Ils font ça aussi à travers le Québec, remarque-t-elle.
« Pour l’agriculture, l’engrais, c’est quand même très important, et en même temps, nos boues sont récupérées, donc je pense que ça a un impact positif. »
L’entreprise Viridis, qui est responsable de la valorisation des biosolides sur certaines terres de Brompton, assure que les amoncellements sont à une distance sécuritaire des sources d'eau potable.
Il faut comprendre qu’on a des distances à respecter, explique Simon Naylor, le vice-président du traitement et de la transformation de Viridis.
Il juge que l'utilisation des boues dans les champs est une décision socialement responsable.
Avant ça, c’était incinéré ou enfoui, ce qui est un gaspillage et un coût environnemental et financier important. Aujourd’hui, et depuis 15 ou 20 ans au moins, il est pratique courante de faire le recyclage de ces boues-là, souligne-t-il. De 1000 à 1500 agriculteurs reçoivent de telles boues chaque année, selon lui.