
Le débat sur la hauteur des gratte-ciel à Montréal n’est pas clos
Radio-Canada
Denis Coderre a beau répéter qu'il a changé d'avis depuis la parution de son livre Retrouver Montréal, le printemps dernier, son adversaire Valérie Plante continue de l'accuser de vouloir permettre l'érection de gratte-ciel plus hauts que le mont Royal au centre-ville.
Au cinquième jour de la campagne électorale, la mairesse sortante avait convié la presse mardi pour souligner l'ambivalence du chef d'Ensemble Montréal sur cette question.
Elle était, pour l'occasion, accompagnée de l'architecte émérite Phyllis Lambert, qui lui a accordé son appui, elle qui avait rapidement pris position contre la proposition de Denis Coderre, en avril.
Valérie Plante s’est engagée mardi à respecter le consensus établi en 1992, lors de l’adoption du plan d’urbanisme, concernant la hauteur maximale des édifices montréalais et à continuer de protéger les vues depuis le mont Royal et vers lui. Elle avait déjà fait adopter une motion à cet effet par le conseil municipal au printemps.
Vous ne me verrez pas changer d'idée là-dessus, a-t-elle insisté. Jamais je ne vais vous faire croire que la clé pour faire du logement social, c'est des tours de 150 mètres.
Le principal intéressé, lui, n'a pas fait grand cas de la sortie de Mme Plante, mardi.
Denis Coderre s'est contenté de réitérer qu'il souhaitait pour Montréal une densification douce et intelligente, soulignant – comme il l'avait déjà fait le 12 septembre dernier – qu'il ne voulait plus augmenter les hauteurs permises au centre-ville pour permettre la construction d'immeubles dépassant la montagne.