Le croquet vit une cure de rajeunissement à Sherbrooke
Radio-Canada
Le croquet subit une sérieuse cure de rajeunissement dans la ligue de croquet extrême de Sherbrooke et de l'Estrie, lancée pendant la pandémie par un groupe d’amis. Une vingtaine de personnes participent maintenant à cette version réinventée du sport traditionnel.
Le croquet extrême est le désir de rassemblement de plusieurs personnes qui étaient chez elles, qui ne savaient pas quoi faire. On n'est pas tous liés à certains sports, donc on s'est dit qu'on va se rencontrer, on va boire du thé, on va mettre de la musique et jouer au croquet, raconte Andrew Tremblay, le secrétaire de la Ligue.
La Ligue est qualifiée d’extrême pour plusieurs raisons. Les participants jouent notamment beau temps, mauvais temps.
« On joue quatre saisons. On joue autant dans la neige que dans la boue que dans la pluie »
Des sauts, des anneaux et des tuyaux ornent aussi le terrain de jeu. Ces modules créés par les participants permettent de pimenter les parties. Les joueurs peuvent ainsi accumuler des points de la manière classique, en passant leur balle dans un arceau, ou en réalisant des mouvements plus extrêmes dans les modules, ce qui leur vaut des points accordés par leurs pairs.
Alex BG fait partie des premiers participants de la ligue. Il est derrière de nombreux modules utilisés par les joueurs. J'ai dit que ce serait hot de faire des petits modules. J'ai commencé en faisant des tuyaux de tôle, faire un petit jump. Chaque fois, j'amène de quoi de nouveau, et bientôt, il va y avoir de la pyrotechnie et du feu, s’exclame-t-il en riant.
Les participants ont aussi créé leur propre série de règles. Certaines d’entre elles relèvent du croquet classique. D’autres, comme l’obligation de porter un chapeau, d’écouter de la musique électronique de style Dubstep et de boire du thé pendant toutes les parties, sont plus éclectiques.
Les matchs se déroulent chaque mois devant l’Hôtel de Ville de Sherbrooke. Le groupe voit cependant grand, et rêve de créer une ligue qui jouera devant l'Assemblée nationale.
On s'est dit que c'était un jeu lié au patrimoine québécois. C'est pour ça qu'on joue devant des lieux un peu politiques, explique Andrew Tremblay.