Le cri du coeur d'une proche aidante entendu par son député
TVA Nouvelles
L'appel à l'aide lancé vendredi par une mère et proche aidante épuisée au Lac-Saint-Jean a fait beaucoup réagir.
Linda Boulianne sent que son cri du cœur, lancé pour que son fils de 35 ans, autiste et lourdement handicapé, ait accès à des examens médicaux, comme un IRM, pour connaître la cause de ses souffrances à une jambe qui perdurent depuis plusieurs semaines, a été entendu.
Le député provincial de son secteur, Éric Girard, s'est dit touché et préoccupé par l'histoire de Mme Boulianne. «On a pris de ses nouvelles. On l'a rassurée. On lui a dit qu'on s'occupait de son dossier», a affirmé le député de Lac-Saint-Jean en entrevue à TVA Nouvelles.
Éric Girard a confirmé que son équipe a déjà entrepris des démarches pour tenter de lui venir en aide. «On a tout de suite demandé un état de situation au CIUSSS. On va travailler très, très fort pour régler son problème», a-t-il ajouté.
Le député caquiste en a d'ailleurs profité pour rappeler à la population de ne pas hésiter à l'interpeller, en cas de besoin.
«Lorsqu'il y a des situations comme celle-là, c'est de nous contacter immédiatement au bureau. Nous, on va prendre le temps d'écouter la personne. On prend les informations, on va faire les suivis avec la personne», a expliqué M. Girard.
La situation que vit Linda Boulianne ne serait malheureusement pas unique.
Selon le Centre d'assistance et d'accompagnement aux plaintes (CAAP), les hôpitaux ont du travail à faire pour mieux accueillir et comprendre ce type de clientèle.
«Si le proche aidant est épuisé, s'il ne peut pas être là durant la prestation de service, comment on fait pour comprendre nos clientèles qui ont ces besoins particuliers là? Il faudra, à un moment donné, être créatif. On le fait pour d'autres clientèles. Au niveau de l'urgence, il y a des travailleurs sociaux pour des situations de santé mentale. Une personne de langue anglaise aurait le droit d'avoir un interprète pour se faire comprendre. Une personne malentendante aurait droit à un interprète. Il faut regarder cette réalité-là aussi de gens qui ont des déficiences intellectuelles, des spectres de l'autisme, qui sont Asperger, qui ont de la misère à communiquer adéquatement leur besoin», a indiqué le directeur de l'organisme, Josey Lacognata.