Le crabe des neiges du sud du golfe se porte mieux que jamais
Radio-Canada
À quelques semaines de l’ouverture de la pêche au crabe des neiges, Pêches et Océans confirme que la ressource est abondante et que les indicateurs de recrutement laissent présager encore de bonnes années.
Le ministère évalue la biomasse commerciale à 80 950 tonnes métriques pour l’ensemble du sud du golfe où se situe la zone 12, soit la principale zone de pêche du Saint-Laurent.
Les indices de biomasse sont solides, les indices de recrutement sont forts, les indices de productivité en termes de nombre de femelles [qui ne sont pas pêchées] sont aussi positifs, rapporte Amélie Rondeau, gestionnaire de la division des sciences halieutiques et écosystémiques à Pêches et Océans.
Tous les indicateurs sont donc au beau fixe dans le secteur qui compte aussi les petites zones de pêche 12e, 12f et 19.
L'avenir semble aussi prometteur. Cette année, relève Amélie Rondeau, on a vu un très fort pic d’abondance de petits crabes, des crabes d’environ 40 mm de largeur de carapace qui pourraient joindre la biomasse commerciale dans environ six ans. On a vraiment eu un indice d'abondance très fort. Il pourrait y avoir une autre pulsation de recrutement dans les prochaines années.
Les flottilles du Québec, du Nouveau-Brunswick, de L’Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-Écosse qui fréquentent les quatre zones de pêche se partageront, selon l’approche de précaution, 40,96 % de la biomasse commerciale estimée, soit 33 163 t.
Il s’agit d’une importante augmentation si on compare à 2021.
L’an dernier, le total alloué des captures avait été abaissé à 24 261,44 t. pour les quatre zones, dont un peu plus de 20 000 t. dans la zone 12.
Le ministère souhaitait s’assurer de la robustesse de son modèle d’évaluation de la biomasse, rapporte Amélie Rondeau. Le ministère craignait que ses techniques, notamment lors des manœuvres de chalutage, ne conduisent à une surestimation des stocks.