Le CPE Jardin D’A.M.I.S « bousculé » dans le dossier de l’église La-Résurrection-du-Christ
Radio-Canada
Au lendemain d’une rencontre de son conseil d’administration, le centre de la petite enfance (CPE) Jardin D’A.M.I.S a besoin de temps pour « décanter et évaluer » s’il compte accepter l’offre de la Ville dans le dossier de l’église La-Résurrection-du-Christ, dans le secteur de Rock Forest.
Rappelons que mardi, la Ville a annoncé avoir fait l’acquisition du lieu de culte dans le but de le démolir et d’y construire des logements sociaux et un CPE. Pendant une conférence de presse, la mairesse Évelyne Beaudin a indiqué que des discussions étaient en cours avec le Jardin D’A.M.I.S.
La directrice générale du CPE, Johanne Levasseur, souligne que cette annonce a pris son équipe de court. Le CPE avait par ailleurs lui-même fait une offre pour acheter l’église, afin de transformer cette dernière en nouveaux locaux à proximité de ceux qu'il possède déjà.
C’est certain que pour eux [les membres du conseil d’administration], il y avait beaucoup de déception. On n’avait pas eu le temps de se réunir depuis l’annonce que notre projet n’avait pas été choisi. Il y avait beaucoup d’émotions mélangées entre l’incompréhension, la déception, et aussi de se sentir précipités par rapport à l’annonce qui a été faite, souligne Mme Levasseur.
[On se sent] certainement bousculés, certainement incompris, dans le sens qu’on a demandé à la Ville de Sherbrooke de nous laisser la place au départ, mais en même temps, je comprends que les besoins autant pour les logements à prix abordables que pour les CPE sont grands. Mais on a fait nos devoirs dans les trois dernières années. On a évalué 15 sites, et c’était l’emplacement idéal, soutient-elle.
Le constat qu’on en fait aujourd'hui, c’est que malgré toutes les embûches, tous les revirements, toutes les fois qu’on a retroussé nos manches pour pouvoir aller de l’avant, on a toujours une nouvelle brique qui nous tombe dessus, ajoute-t-elle.
Le conseil d’administration a donc décidé de prendre le temps d’arriver à une décision réfléchie.
« On va se donner quelques jours au moins, une semaine pour décanter et évaluer, regarder c’est quoi la suite des choses de notre côté. »
Johanne Levasseur souligne aussi attendre plus d'informations de la Ville et du ministère de la Famille avant de prendre une décision.