Le course au PCC « aura des conséquences pour l’avenir du pays », affirme Jean Charest
Radio-Canada
L’aspirant chef du Parti conservateur du Canada (PCC) Jean Charest s’est positionné comme le candidat de l’unité lors d’une entrevue à l’émission Tout le monde en Parle, dimanche, écorchant au passage son principal adversaire dans la course, le député Pierre Poilievre.
Le choix est le suivant : ou on va faire de la politique à l’américaine, de la politique d’attaque et de division, ou on va faire de la politique de la manière dont on la fait au Canada.
L’ancien premier ministre du Québec a remis en question le jugement du député d’Ottawa, citant en exemple son appui aux revendications du convoi de camionneurs qui a paralysé la capitale fédérale pendant plusieurs semaines.
« Monsieur Poilievre, qui est est quand même un législateur [...] a soutenu un blocus qui a eu des conséquences très directes sur l’économie canadienne et qui était illégal. Les lois ne sont pas comme un buffet où l’on choisit ce que l’on aime et ce qu’on aime pas. »
Jean Charest a également qualifié l’enthousiasme de son adversaire pour la cryptomonnaie et ses attaques contre la Banque du Canada d'inquiétants.
Celui qui a été chef du Parti libéral du Québec pendant plus d’une décennie après son passage en politique fédérale dit vouloir unir les différentes factions du Parti conservateur autour de valeurs communes comme la prudence fiscale, le soutien à une économie de marché et des politiques pour favoriser la croissance économique.
Il a déploré l’absence de telles politiques dans le dernier budget du gouvernement Trudeau, qu’il accuse de dépenser de manière excessive, de surcroît dans des domaines de compétences provinciales.
Sans surprise, l’ex-premier ministre du Québec de 2003 à 2012 a dû défendre l’héritage de ses années au pouvoir.
Il a minimisé le poids des perceptions quant à la légitimité des pratiques de financement du Parti libéral du Québec sous sa gouverne, perceptions qui demeurent malgré l’abandon de l’enquête Mâchurer en février dernier.