Le controversé Didier Raoult visé par les autorités sanitaires
TVA Nouvelles
Le chercheur français Didier Raoult, célèbre pour avoir vanté un traitement controversé contre la COVID-19, a été vivement critiqué mercredi par les autorités sanitaires, qui ont dénoncé de «graves manquements» dans des études cliniques menées par l'institut qu'il dirige.
• À lire aussi: Les hospitalisations en baisse au Québec
• À lire aussi: Près de 60% de la population américaine avait contracté la COVID-19 en février
L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a accusé l'Institut hospitalo-universitaire (IHU), basé à Marseille (sud-est), de s'être affranchi pendant des années de multiples règles pour mener des recherches sur des patients.
«Les règles éthiques n'ont pas été systématiquement respectées, ne permettant pas d'assurer la protection des personnes à un niveau suffisant», a expliqué l'ANSM dans un communiqué.
C'est la première fois que les autorités sanitaires s'attaquent aussi explicitement au Pr Raoult. Il est déjà poussé vers la sortie par son autorité de tutelle, les hôpitaux de Marseille, et blâmé par l'Ordre des médecins.
Didier Raoult a acquis une célébrité médiatique en tenant des positions, aujourd'hui discréditées, sur la COVID-19, notamment l'efficacité supposée de traitements comme l'hydroxychloroquine.
Ses positions lui ont valu une grande popularité en France auprès des «anti-système» et des complotistes, persuadés que les critiques à son encontre étaient téléguidées par l'industrie pharmaceutique opposée à un traitement bon marché, tandis qu'à l'étranger, le président américain d'alors, Donald Trump, et son homologue brésilien, Jair Bolsonaro, se faisaient les apôtres de l'hydroxychloroquine, dérivée de l'anti-paludéen chloroquine.
Néanmoins, le réquisitoire de l'ANSM ne concerne pas le Covid, mais des études menées avant la pandémie.