
Le controversé débat en anglais a-t-il un effet? Visite en banlieue nord de Montréal
Radio-Canada
La question controversée de l'animatrice du débat télévisé en anglais à Yves-François Blanchet, jeudi soir dernier, semble inciter des électeurs à voter pour le Bloc québécois, du moins si on en croit les sondages. Des citoyens protestent ainsi contre l'idée que le Québec aurait un problème de racisme.
Par contre, l'appel du premier ministre François Legault à élire un gouvernement minoritaire conservateur trouve peu d'écho dans l'électorat, selon quelques témoignages recueillis en territoire caquiste, en banlieue nord de Montréal.
Je peux vous dire que vous avez un vote de plus, lance Bernard Marseille à la candidate bloquiste de Thérèse–De Blainville, Louise Chabot. La députée sortante et ex-présidente de la Centrale des syndicats du Québec vient de saluer chaleureusement deux sexagénaires assis sur un banc de parc, au centre-ville de Sainte-Thérèse.
Louise Chabot constate un effet favorable à son parti depuis que son chef a vivement dénoncé la manière dont il a été abordé par l'animatrice Shachi Kurl lors du débat en anglais.
Je pense que ça en a convaincu plusieurs qui hésitaient même à aller voter, explique-t-elle. On l'a senti dès le lendemain. Les gens allaient voter, cela a mis les gens vraiment en colère.
L'invitation du premier ministre François Legault à élire un gouvernement minoritaire conservateur n'a cependant pas eu le même impact, à son avis. Je pense que toutes les personnes seront à même de voter en leur âme et conscience. Je ne peux pas dire que ça a eu une influence, ni personnelle ni sentie dans mon comté.
Si on regarde un peu le programme et nos objectifs, je crois qu'on rejoint beaucoup de monde et je suis confiant que les citoyens vont faire le bon choix, soutient pour sa part le candidat conservateur de la circonscription voisine de Rivière-des-Mille-Îles, Marc Duffy-Vincelette.