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Le conflit en Ukraine sème l’incertitude chez les producteurs de grains
Radio-Canada
Le conflit en Ukraine sème la panique chez les producteurs de grains de la région. La guerre outre-Atlantique a notamment fait grimper les prix des fertilisants. À quelques semaines du temps des semis, les coûts de production des agriculteurs explosent.
L’agriculteur et semencier, Guillaume Bercier, de la Ferme Agriber à Saint-Isidore, est l’un de ceux qui suit de très près l’évolution du conflit entre l’Ukraine et la Russie.
Il ne s’inquiète pas trop pour sa facture d’engrais pour les récoltes de l’année qui bat présentement son plein. Ses livraisons ont été négociées il y a déjà quelques mois, avant que la Russie attaque l’Ukraine.
L’enjeu est plutôt de savoir si M. Bercier va recevoir ses récoltes à temps. Aussi, il se prépare déjà à payer le gros prix ce printemps pour son approvisionnement de l’année 2023.
À l’heure actuelle, le coût de l’engrais azoté est estimé à 1200 $ la tonne. Il y a un an, la même quantité se vendait autour de 650 $.
On est dans l’incertitude face à l’augmentation des coûts. Ça a doublé, parfois triplé dans certains secteurs.
L’Ukraine et la Russie sont de gros poids lourds de l’agriculture mondiale. Ils font partie des plus gros exportateurs d’engrais dans le monde. Ce sont des fournisseurs dont les agriculteurs canadiens peuvent difficilement se passer.
Le président de Producteurs de grains du Québec, Christian Overbeek, dont l’organisation représente plus de 10 000 producteurs dans la province, en est bien conscient.
C’est comme une nécessité d'avoir un commerce mondial d'engrais pour suffire à la production de grains au Québec et au Canada.