Le commissaire à l’information du Nunavut veut plus de transparence sur la tuberculose
Radio-Canada
Le commissaire à l'information et à la protection de la vie privée du Nunavut souhaite que le gouvernement territorial fasse preuve de plus de transparence en ce qui a trait aux cas de tuberculose.
Le Nunavut a longtemps eu le taux de tuberculose le plus élevé au Canada, mais il est aujourd’hui difficile d’identifier les groupes démographiques les plus touchés par cette maladie au territoire puisque le gouvernement territorial ne publie que des données générales sur le sujet.
Dans un rapport (Nouvelle fenêtre) (en anglais), paru le 7 février, le commissaire à l'information et à la protection de la vie privée du Nunavut, Graham Steele, fait sept recommandations au gouvernement territorial après avoir reçu une plainte du public.
Dans le cadre d’une demande en vertu de la Loi sur l’accès à l’information, le demandeur a initialement réclamé au ministère de la Santé des données liées à la tuberculose au Nunavut et classées par collectivité, par âge et par genre.
Devant le refus du ministère de fournir ces informations, le demandeur s’est tourné vers le commissaire Graham Steele, à qui il incombait de déterminer si la réponse du gouvernement était conforme à la Loi sur l’accès à l’information et la protection de la vie privée.
En étudiant la plainte, Graham Steele explique avoir conclu que les données demandées par le demandeur soulevaient des questions d’intérêt public.
Est-ce que [la tuberculose] affecte surtout les personnes plus jeunes? Est-ce que ça affecte surtout les personnes plus âgées? [...] Est-ce que les femmes sont plus touchées que les hommes?, s’interroge-t-il.
Dans sa décision, le commissaire suggère notamment au gouvernement territorial de divulguer le nombre annuel de cas de tuberculose par communauté.
À l’échelle territoriale, il lui recommande aussi de rendre public le nombre de cas par âge et par genre, de même que la proportion de décès causés par la maladie.