Le Comité sur la forêt de l’UMQ demande la décentralisation de la gestion des forêts
Radio-Canada
Le Comité sur la forêt de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) demande aussi au gouvernement du Québec de décentraliser la gestion des forêts. Il souhaite que le régime forestier soit mis au goût du jour en tenant compte des réalités régionales.
La Fédération québécoise des municipalités (FQM) a d'ailleurs fait la même demande la semaine dernière dans une lettre ouverte adressée au premier ministre, François Legault, et à la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette-Vézina. Depuis qu'Ottawa a annoncé la recommandation d'un décret de protection pour les parties non protégées de l'habitat essentiel du caribou boréal, la FQM appréhende la perte de milliers d’emplois liés à la forêt dans les régions du Québec.
À l’occasion de leur première rencontre de l’année 2023, les membres du comité de l'UMQ ont identifié plusieurs défis à relever à long terme pour assurer la vitalité économique des régions, la valorisation des métiers liés à la forêt ainsi que la pérennité de la ressource.
« On voit qu’on a encore énormément de travail pour s’assurer que la forêt joue le rôle qu'elle doit jouer. »
Le président du Comité sur la forêt de l’UMQ et maire de Thurso, Benoit Lauzon, soutient que le régime forestier mis en place en 2013 doit subir de nombreux changements pour s’adapter à la réalité de chacune des régions.
Le régime mis en place fait en sorte que toute la planification des opérations se fait à partir de Québec. Auparavant, ça se faisait directement dans les régions. C'étaient des gens qui connaissaient bien leur région avec leurs défis et leur réalité, souligne-t-il à l'émission Bonjour la côte.
Le comité déplore que le plan d’action du régime forestier soit un copier-coller pour toutes les régions. Ça ne fonctionne pas et ça ne donne pas une belle image à l'industrie, donc c’est définitivement une demande qu’on va faire, soit de revoir le régime, déclare Benoit Lauzon.
« Que ce soit en Outaouais, en Abitibi, au Saguenay–Lac-Saint-Jean ou sur la Côte-Nord, le portrait est différent partout. »
Ce dernier espère que Québec agira rapidement.