Le combat de l’Hôpital Montfort a influencé le parcours professionnel de ces personnalités
Radio-Canada
Les parcours professionnels des Franco-Ontariens Amanda Simard, Félix Saint-Denis, Mona Fortier et Marie-Maude Denis ont tous été influencés par la bataille de l'Hôpital Montfort. Découvrez de quelle façon à travers leurs témoignages.
Amanda Simard n’avait que huit ans lorsqu’elle a accompagné son père au Grand Ralliement , le 22 mars 1997. À cet âge, elle n’avait pas compris le véritable sens de ce rassemblement. Pour elle, il ne s’agissait que d’une grande fête. C’est 20 ans plus tard, au plus fort de la crise linguistique, qu’elle a réellement saisi toute l’importance de ce moment.
L’élue provinciale de Glengarry—Prescott—Russell sera à jamais reconnue comme la députée qui a claqué la porte de son parti en 2018 par solidarité avec la communauté franco-ontarienne, victime encore une fois de la logique économique du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario.
À l’époque, son geste a chaudement été applaudi. Les éditoriaux n’ont pas manqué de souligner le courage de la jeune femme qui, à 28 ans, a tenu tête à son chef, le premier ministre Doug Ford.
Amanda Simard soutient avoir puisé son courage dans un souvenir d’enfance, une fête à laquelle son père l’avait emmenée — il y a plusieurs années — au centre-ville d’Ottawa.
La petite fille avait été impressionnée par les drapeaux verts et blancs, les chansons, l'énergie de la foule et la présence marquée sur la scène de Gisèle Lalonde et du sénateur Jean-Robert Gauthier.
Je ne savais pas trop ce qui se passait, mais je me souviendrai toujours que c’était un moment marquant dans ma vie , réalise Amanda Simard. Je ne l’ai peut-être pas réalisé au début, mais avec les années et du recul, je vois que cela a eu un impact dans mon parcours.
« Quand je voyais une injustice, je me suis souvenu de ça. Je me suis dit : non plus jamais on va revivre quelque chose comme ça! »
Après son départ du Parti progressiste-conservateur, Amanda Simard a essuyé de cinglantes rebuffades de la part de ses anciens collègues. Elle a même fait l’objet de propos condescendants de la part d’un ancien premier ministre.