
Le climat de travail dénoncé par le syndicat de la scierie Béarn
Radio-Canada
Le syndicat des travailleurs de la scierie Béarn au Témiscamingue a manifesté dimanche pour dénoncer le climat de travail qui régnerait à l’usine.
Un immense panneau a été dévoilé sur un terrain appartenant au syndicat, à proximité de l’usine propriété de Produits forestiers GreenFirst. On peut y lire que le syndicat recherche une direction générale et une personne aux ressources humaines capables de relations de travail.
Selon le président du syndicat, Dany Dénommé, cette action découle d’une volonté des membres réunis en assemblée générale.
On veut montrer un message clair à l’employeur, explique-t-il. Ça fait quelques années qu’il y a un manque de respect envers les travailleurs et envers la convention collective. Les comités de relations de travail sont inexistants. On a aussi fait beaucoup de démarches avec le tribunal administratif du travail pour essayer de résoudre les problèmes de communication avec l’employeur.
Selon M. Dénommé, les changements de propriétaires de la scierie, de Tembec à Rayonier puis à GreenFirst, en 2021, n’ont pas changé la situation, puisque les dirigeants sont demeurés les mêmes.
Il affirme que les conditions et les relations de travail sont nocives et que les griefs sont nombreux. Il dit aussi ressentir de la détresse psychologique parmi ses membres.
Nous ne sommes pas en négociations, mais l’assemblée des membres a décidé qu’elle en avait assez, ajoute le président. Il y a beaucoup d’arrêts de travail liés aux conditions de stress. Les gens s’en vont et personne ne vient donner son nom à la scierie Béarn, puis ils se demandent pourquoi. Personne ne va partir et dire à son voisin d’aller donner son nom là.
Le syndicat de la scierie Béarn, affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), représente entre 115 et 120 travailleurs. Leur convention collective est en vigueur jusqu’en 2024.
Radio-Canada n'a pas pu obtenir la réaction de la direction de l'usine.