Le chrome a presque disparu des poissons du lac Porcupine
Radio-Canada
Après deux ans d’interdiction presque totale de consommation, le ministère de l’Environnement et de l'Énergie de l’Ontario hausse la limite mensuelle de consommation de poissons du lac Porcupine, dans la région de Timmins.
Dans les nouvelles données du ministère, le nombre de brochets, de perchaudes, de dorés et de meuniers blancs qui peuvent être consommés quadruple, en moyenne.
Ces nouvelles recommandations s’appuient sur une baisse des taux de chrome, de nickel et de manganèse observés dans la chair des poissons dans le lac entre deux études menées en 2019 et 2021.
Un résumé d’une étude effectuée par un scientifique du ministère de l’Environnement a été présenté au comité de liaison public du bassin versant de Porcupine. Cette étude affirme que si les taux de mercure restent inchangés depuis 2019, les niveaux des autres contaminants métalliques ont drastiquement baissé.
Selon Roxanne Filion, secrétaire du groupe Les amis du bassin versant de la rivière Porcupine, il s’agit d’un développement positif, même si le lac reste pollué.
« Les restrictions sont encore là, dues au mercure. Les nouvelles sont positives dans le sens que c'est que le taux de chrome n'est pas au niveau [alarmant constaté] lors des tests préliminaires. »
Après les résultats obtenus dans l’étude originale, Les amis du bassin versant de la rivière Porcupine ont demandé de nouvelles analyses et ont mis en branle des partenariats pour tenter d’améliorer la qualité de l’eau du lac.
Mais aujourd’hui, Mme Filion affirme que cette nouvelle pourrait en inciter quelques-uns à légèrement augmenter leur consommation de poissons.
Ces nouveaux standards pourraient en inciter quelques-uns à retourner à la pêche selon Mme Filion, mais elle ajoute qu’un fort pourcentage de la population du bassin ne mange pas de poisson du lac Porcupine, puisque ça reste un lac affecté par des décennies d’industries et d’activités minières.