Le choix ambitieux de Joël Bouchard
Radio-Canada
SAN DIEGO – Le décor est différent et, il faut bien l’avouer, plus enchanteur. Ce n’est rien à enlever au Quartier Laval. Simplement que les palmiers du sud de la Californie, le fond de l’air sec et confortable tranchent un peu avec la grisaille des centres d’achat québécois au mois de novembre.
Le décor, disions-nous, est différent. L’homme recherché, lui, n’a pas changé une miette.
Il faut d’abord le trouver. Caché dans un quartier industriel, le centre d’entraînement des Gulls de San Diego, club-école des Ducks d’Anaheim, a l’air d’un vieil entrepôt. Quand vous approchez, une question surgit : nous a-t-on monté un beau grand bateau? Allons-nous lever des palettes au chariot-élévateur plutôt que d’assister à une séance d’entraînement sur glace?
Une fois les portes franchies, aucun doute, un homme en survêtement avec un casque CCM rouge s’époumone au milieu de hockeyeurs professionnels dans ce qui ne passerait même pas pour un aréna de quartier convenable au Québec. Il bat la mesure dans un joyeux mélange de coups de sifflet, de bâton qui frappe la glace et de directives claires.
Revoici Joël Bouchard. Le nouvel entraîneur-chef des Gulls dans la Ligue américaine a repris là où il avait laissé avec le Rocket de Laval, seulement, il le fait à plus de 4600 km de la Place Bell.
Ne vous y trompez pas d’ailleurs, je ne suis pas venu ici pour jouer au golf, faire du kayak ou aller à la pêche en haute mer, lance-t-il quelques minutes après la fin de la séance.
Ce soupçon maintenant écarté, la discussion dérive sur le hockey.