Le chef du PQ réfute l’idée que le parti n’ait pas soutenu Catherine Fournier
Radio-Canada
Le Parti québécois (PQ) est sur la défensive depuis que Catherine Fournier a révélé, mardi, être la victime de l'ex-député de Rimouski, Harold LeBel. Son chef, Paul St-Pierre Plamondon, dit ne pas avoir voulu entraver le processus judiciaire et réfute l'idée que le PQ n'ait pas soutenu Mme Fournier dans son épreuve.
Personne dans l'organisation n'avait de connaissances personnelles et fiables des faits qui avaient pu avoir lieu ou non ce soir-là, s'est défendu Paul St-Pierre Plamondon, qui rappelle qu'il n'était pas chef du PQ à ce moment-là.
Le soir en question, c'était le 20 octobre 2017, à Rimouski, alors que Catherine Fournier – alors députée péquiste de Marie-Victorin – a été agressée sexuellement par M. LeBel alors qu'elle était au domicile de ce dernier. Plus tôt, ce jour-là, les deux élus avaient participé à une tournée régionale pour rencontrer les acteurs du milieu communautaire.
À la suite de l’agression, Catherine Fournier avait décidé de poursuivre sa tournée régionale en présence de son agresseur. Elle avait aussi choisi de ne pas parler des gestes posés par Harold LeBel à l’état-major péquiste, par crainte de répercussions sur sa propre carrière professionnelle.
Mardi, Paul St-Pierre Plamondon a reconnu qu'avant l'arrestation de M. LeBel, survenue en décembre 2020, il y avait eu un certain nombre de ouï-dire entourant ce qui avait pu se passer entre ce dernier et Catherine Fournier. Mais, a-t-il poursuivi, est-ce que comme chef je pouvais me substituer à la justice sur la base de ouï-dire?
Personne n'avait été témoin, poursuit Paul St-Pierre Plamondon.
À partir du moment où Harold LeBel a été arrêté, le chef du PQ a pris la décision de protéger le processus judiciaire pour que justice puisse être rendue.
Ce qui a été fait, a-t-il conclu.
Harold LeBel a été condamné à purger huit mois d'emprisonnement pour agression sexuelle; il a obtenu une libération conditionnelle ce printemps.