
Le chef de la nation Mikisew menace de bannir les revendeurs de drogue de sa communauté
Radio-Canada
La Première Nation crie Mikisew, dans le nord de l’Alberta, a adopté la ligne dure à l’égard des revendeurs de drogue avec un nouveau règlement qui permet au conseil de bande de les expulser de la communauté.
Le règlement adopté en février donne aussi à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) le droit de faire des perquisitions sur les terres de la Première Nation, dont les propriétés qui appartiennent au conseil de bande.
Le chef de la Première Nation, Billy-Joe Tuccaro, dit que le conseil de bande poursuivra sa collaboration avec la GRC pour faire respecter le règlement et compte également embaucher des gardes de sécurité pour appuyer les agents durant leurs patrouilles. Assez parlé, c’est le temps d’agir. Si nous faisons rien, nous contribuons au problème, dit-il.
Il ajoute que les rejets toxiques du site d'extraction de sables bitumineux de la pétrolière Impériale ont contribué à la dégradation de la santé mentale des habitants de la communauté.
Au début de la semaine, la Première Nation crie Mikisew a déclaré l’état d’urgence locale en raison d’une augmentation du nombre de suicides et de tentatives de suicide. Billy-Joe Tuccaro dit que cinq membres de sa communauté se sont donné la mort ces derniers mois.
Dix autres ont essayé de s’enlever la vie rien que la semaine dernière. Nous ne pouvons plus ignorer la réalité de la situation. Selon lui, cette détresse mentale est exacerbée par la consommation de drogues.
Beaucoup d'entre ces personnes consomment du crack et de la méthamphétamine. Et c'est la descente qui les fait souffrir. Je crois vraiment que c'est l’origine du problème, confie Billy-Joe Tuccaro, qui a aussi demandé le soutien de la province et du fédéral.
La Première Nation crie Mikisew n’est pas la seule à lutter contre une crise de santé mentale. La Première Nation Athabaca Chipewyan tente aussi de trouver des solutions à long terme pour soutenir les membres qui souffrent de toxicomanie.
De nombreux membres de ces Premières Nations vivent à Fort Chipewyan, à plus de 280 kilomètres de Fort McMurray.