Le chef d’un organisme de défense des droits des migrants risque l’expulsion
Radio-Canada
Le président de Migrante Canada, un groupe pancanadien de défense des droits des migrants, lutte contre sa propre déportation. Danilo De Leon a reçu un avis d’expulsion de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et doit quitter le pays vers les Philippines lundi.
La résidence temporaire de Danilo De Leon a expiré en 2016. Depuis, il est considéré comme un travailleur sans papiers.
Pour moi, être sans-papiers n'est pas illégal. Ce n'est pas un crime, a affirmé Danilo De Leon au moment de préparer ses valises en prévision de son expulsion.
Pendant plus d’une dizaine d’années, il a aidé de nombreuses personnes à se frayer un chemin dans le système d'immigration canadien.
L’homme de 51 ans est arrivé à Edmonton en provenance des Philippines en 2009 grâce au programme des travailleurs étrangers temporaires. Il pourvoyait un poste d’agent de nettoyage pour l’entreprise Bee Clean Building Maintenance.
En janvier 2017, il a tenté de prolonger son permis de travail, qui devait expirer quelques mois plus tard, tout en tentant de renouveler son statut de résident temporaire, qui avait expiré en décembre.
Le mois suivant, le gouvernement lui a fait savoir que sa demande de prolongation de permis de travail était rejetée, faute de statut de résident temporaire. Il n'a toutefois pu rétablir son statut dans les 90 jours, comme l'exige la loi.
En mars 2018, il a fait face à une mesure d'exclusion, mais a été autorisé à conclure une entente avec l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) afin de pouvoir rester au pays le temps d'en appeler de son expulsion.
Il a toutefois reçu un avis d'expulsion le 21 juillet 2022. En vertu de cet avis, il doit quitter le pays avant le 29 août et de retourner aux Philippines.