Le chauffage et le loyer font grimper l’inflation à l’Île-du-Prince-Édouard
Radio-Canada
Les prix du chauffage et du logement font grimper le taux d’inflation à l’Île-du-Prince-Édouard. Parmi les provinces de l’Atlantique, l’île est celle qui souffre le plus de la hausse des prix en janvier dernier, selon Statistique Canada.
Selon l’économiste et directeur de l’École des hautes études publiques de l’Université de Moncton, Pierre-Marcel Desjardins, le prix du chauffage représente un poids plus lourd pour les Prince-Édouardiens que pour leurs voisins en Atlantique.
Historiquement, l’Île-du-Prince-Édouard a toujours eu des taux d’électricité un peu plus élevés, certains consommateurs ont probablement fait le choix de rester avec le mazout, explique-t-il.
Contrairement au prix de l’essence, qui est régulé par la Commission de règlement et d’appel de l’île, le mazout respecte les règles du libre marché, ce qui contribue à cette hausse des prix, selon Pierre-Marcel Desjardins.
Ça laisse penser également qu’il y a des problèmes d’apprivoisement, on sait qu’il n’y a pas des capacités de raffinage à l’Île-du-Prince-Édouard, on doit importer des autres régions le mazout, précise-t-il.
Entre décembre 2021 et janvier 2022, le prix du mazout a augmenté de presque 18 % dans la province.
Selon l’économiste Pierre-Marcel Desjardins, l’augmentation de la population de l’île dans les dernières années mettrait aussi davantage de pression sur le marché immobilier.
La province a connu une croissance de 8 % du nombre d’habitants, entre 2016 et 2021, indique le plus récent recensement de Statistique Canada.
Le manque de logements locatifs pour répondre à la demande contribuerait à augmenter le taux d’inflation, d’où le besoin d’investir dans des logements abordables.