
Le chantier du Château de Marie-Ève tire à sa fin
Radio-Canada
Plus de deux ans après le début des travaux, le Château de Marie-Ève de Val-d’Or devrait pouvoir accueillir ses premiers résidents au cours du mois d’avril.
Piloté par La Piaule, ce projet de 41 logements à prix modique est destiné à une clientèle à risque de se retrouver en situation d’itinérance.
Plombé par des problèmes liés à la température et surtout par la pénurie de main-d’œuvre, le chantier aura duré un an de plus que prévu. Le président de La Piaule, Stéphane Grenier, voit enfin la lumière au bout du tunnel.
On s’attend à ce que le 4e étage soit complété cette semaine, et deux autres d’ici la fin mars, précise-t-il. Il va rester à finir le 1er étage et le sous-sol, mais ça avance vite au niveau de la ventilation et des gicleurs. Il va surtout rester de la finition, soit du plâtre, de la peinture et des planchers. La pénurie de main-d'œuvre nous a fait très mal. C’était tout une gymnastique de faire venir les sous-contractants de l’extérieur à partir du moment où le chantier à pris du retard.
M. Grenier estime que la facture finale pourrait passer de 10 millions $ à 15 millions $.
Heureusement, nous avions budgété 39 % d’imprévus, souligne-t-il. On va l’avoir dépassé, mais pas tant. Avec la hausse des coûts de construction, je dirais qu’on eu un bon contrôle des coûts, malgré nos malchances. Mais avec la hausse des taux hypothécaires, la Société d’habitation du Québec devra sans doute nous aider pour que ce soit viable à long terme.
La sélection des futurs locataires du Château de Marie-Ève est commencée. La Piaule prévoit une entrée graduelle au cours des premières semaines d’opération.
On va prioriser des gens avec des besoins plus impérieux, comme certains à mobilité réduite, explique Stéphane Grenier. On a aussi d’anciens résidents de l’immeuble qui vont vouloir y récupérer un logement.
« Moi, j’ai hâte, mais il y a des gens qui pleurent. Des gens à qui je parle et qui me disent : ''encore un mois ici''. Des hommes dans la quarantaine me pleurent dans les bras parce qu’ils ont hâte d’avoir un logement et ils ne savent plus où aller. »