Le chanteur et acteur Paolo Noël rend l'âme à 93 ans
Le Journal de Montréal
Paolo Noël, l’ancien chanteur de charme devenu comédien, est décédé dimanche à l'âge de 93. Il était atteint de la maladie d'Alzheimer. De son passage à l’orphelinat aux multiples scènes québécoises, il a su transformer la malchance de ses débuts en trajectoire exemplaire, épaulé par Diane, l’amour de sa vie depuis 55 ans.
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Paolo Noël est né au sein d’une famille dysfonctionnelle, le 4 mars 1929. «Mon père était un bandit et ma mère, une putain», avait-il déjà confié au Journal. La situation l’a d’ailleurs conduit très jeune à l’orphelinat où il restera de l’âge de six à treize ans. C’est d’ailleurs là qu’une religieuse remarque son talent vocal et l’encourage à chanter.
Jeune adulte, il commence à travailler en usine pour gagner sa vie, mais il fait profiter ses amis de sa voix. En 1948, un concours d’imitation de Tino Rossi lui ouvre les portes de la radio CKAC. Il commence alors à chanter dans les cabarets et à se faire remarquer avec ses reprises de son idole Tino Rossi, et de Luis Mariano.
Chanteur de charme
Dans les années 1950, Paolo Noël est un habitué des cabarets de Montréal. Il enregistre un premier disque avec quatre chansons, dont Belle étoile d’amour et Puisque je t’aime. En raison de ses chansons romantiques, de son charme naturel et de sa beauté plastique, on lui colle rapidement l’étiquette de chanteur de charme.
En 1954, il fait ses débuts à la télévision dans l’émission de variétés Music-Hall, à Radio-Canada. Il poursuit ses engagements dans tous les cabarets montréalais et fait même ses premiers pas de comédien au Théâtre Canadien, grâce à Jean Grimaldi qui le prend sous son aile. Sa popularité grandit sans cesse, et il connaît ses premiers succès sur disques, en 1956, avec Vierge Marie et Ma prière. L’année suivante, il est même choisi par le prestigieux cabaret Casa Loma pour être le maitre de cérémonie. En 1958 sort un de ses plus grands succès, Le petit voilier, qui fait référence à sa grande passion pour la mer.
Un retour en humour
Le monde des cabarets commence toutefois à s’étioler au début des années 1960. Après une courte tentative de carrière en France, Paolo Noël revient à Montréal et travaille de plus en plus à la télévision. Il anime notamment Musique en tête à Télé-Métropole, avant de coanimer, avec Dominique Michel la quotidienne Toast et café de 1965 à 1969. Il est aussi à la barre de Music-Hall des jeunes, de 1967 à 1975, et participe aux débuts de Les tannants de chez nous, avec Pierre Marcotte et Gilles Latulipe. En 1968, il est même élu Monsieur Radio-Télévision au Gala des artistes.
Après 19 mois à parcourir la planète pour chanter ses succès dans des stades remplis de Swifties hystériques, la plus grande vedette de notre époque, Taylor Swift, s’amène enfin au Canada – six concerts à guichets fermés à Toronto à partir de jeudi, puis trois à Vancouver en décembre – pour mettre un point final à la tournée la plus lucrative de l’histoire de la musique.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.