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Le changement climatique a rendu la canicule au Royaume-Uni 10 fois plus probable, selon une étude
Le Journal de Montréal
Le changement climatique causé par les activités humaines a rendu la canicule de juillet au Royaume-Uni dix fois plus probable, selon une étude publiée vendredi.
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La température a dépassé le 19 juillet le seuil des 40°C au Royaume-Uni, une première dans ce pays frappé, comme le reste de l’Europe occidentale, par une canicule qui a entraîné des incendies autour de Londres, endommageant des habitations.
Une équipe internationale de chercheurs a modélisé la probabilité d’une telle vague de chaleur dans un climat préindustriel, puis a comparé cette probabilité avec celle du climat actuel, soit un réchauffement moyen des températures mondiales de 1,2°C comparé à la période préindustrielle.
Ils se sont concentrés sur les records atteints dans les régions du Royaume-Uni les plus touchées, soit le centre de l’Angleterre et l’est du Pays-de-Galles. Il en ressort que cette probabilité est au moins dix fois plus élevée avec le réchauffement climatique.
Selon cette étude, les événements extrêmes qui touchent l’Europe ont augmenté encore plus fortement que ce que prévoyaient les modèles climatiques.
«En Europe et dans d’autres parties du monde, nous voyons de plus en plus de canicules avec des records de chaleur, entraînant des températures extrêmes, qui deviennent plus élevées plus vite que dans la plupart des modèles climatiques», indique Friederike Otto, du Grantham Institute à l’Imperial College de Londres.
«C’est une découverte inquiétante qui suggère que si les émissions de carbone ne sont pas réduites rapidement, les conséquences du changement climatique sur les chaleurs extrêmes en Europe, qui sont déjà extrêmement mortelles, pourraient même être pires que prévues», poursuit-elle.