Le CH et les confidences de Pierre Gervais
Radio-Canada
Ce qui se passe dans le vestiaire doit rester dans le vestiaire. Depuis toujours, cette règle non écrite est sacrée dans l’univers du sport professionnel. Ceux qui la violent doivent généralement en payer le prix. Pour cette raison, la sortie du livre Pierre Gervais : au coeur du vestiaire était un événement fort attendu dans notre milieu depuis plusieurs mois.
Personne n’a passé plus de temps que Pierre Gervais dans l’étanche vestiaire du Canadien au cours des 35 dernières années. En plus, l’ancien gérant de l’équipement n’a pris sa retraite qu’en avril dernier. Son regard sur l’organisation est encore plein de fraîcheur.
On imaginait donc beaucoup de gens marchant les fesses serrées depuis que Pierre Gervais avait décidé de publier ses mémoires professionnelles en collaboration avec le confrère Mathias Brunet, de La Presse.
Au bout du compte, l’esprit de la règle a toutefois été respecté. Si l’on fait exception de quelques passages assassins au sujet de Dominique Ducharme, de Max Pacioretty et de Mike Cammalleri, l’ancien employé du CH n’a pas scié la branche sur laquelle il a été assis durant toutes ces années. Il aurait d’ailleurs été bien malhabile de sa part de faire autrement.
Il n’y a pas de règlement de compte dans cet ouvrage, mais je ne me gênerai pas pour dire les choses telles que je les ai vues, pour le meilleur ou pour le pire , prévient Pierre Gervais d’entrée de jeu.
On apprend ainsi que Dominique Ducharme a commis un faux pas dès sa nomination à titre d’entraîneur-chef du Canadien, et qu’il accordait peu d’attention aux suggestions formulées par ses vétérans.
Max Pacioretty est dépeint non seulement comme un mauvais capitaine, mais aussi comme un être égocentrique qui se mêlait très peu aux autres et qui souriait rarement.
Quant à Cammalleri, il partage avec le défenseur Janne Niinimaa la vedette d’un chapitre intitulé Les moins aimables . Selon Gervais, l’attaquant se serait particulièrement distingué par son attitude fraîche et arrogante durant son passage à Montréal.
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