Le chômage et le sous-emploi sont les principaux défis des hommes noirs à Windsor
Radio-Canada
Les hommes noirs ont du mal à trouver des emplois qui correspondent à leur domaine d'études à Windsor, constate la sociologue Francisca Omorodion.
La catégorie des hommes noirs de Windsor est un groupe oublié, affirme la professeure à l'Université de Windsor.
Mme Omorodion constate également que près de 24 % des hommes étaient soit sans emploi, soit sous-employés. C'est presque le triple du taux de chômage général de la région, qui est d'environ 8 %, dit-elle.
Francisca Omorodion a trouvé au cours de ses recherches que le phénomène touche des hommes noirs, même ceux qui sont diplômés des universités locales.
Un bon nombre d'entre eux, lorsqu'ils obtiennent leur diplôme de l'Université de Windsor, par exemple, ils finissent par travailler dans un centre d'appels téléphoniques... ou parfois dans des champs de tomates. Certains d'entre eux se lancent dans la livraison de nourriture, a constaté Mme Omorodion.
Étant immigrant qui avait des qualifications différentes, je suis passé par la même expérience, là où les portes étaient ouvertes, mais qui ne cadrait pas avec mes qualifications, c’est un constat amer, explique Dismas Nzeyimana, qui réside à Windsor depuis bientôt quatre ans.
M. Nzeyimana, a remarqué que les agences de recrutement proposent souvent aux hommes noirs des emplois difficiles, le plus souvent dans des manufactures.
Des fois, tu quittes. Tu es fatigué. Tu n'as pas cette expérience canadienne de travailler debout plus de 12 heures. Des fois, ils te renvoient parce que tu n’es pas productif. Tu te retrouves à la maison, lance-t-il.
Un autre membre de la communauté noire à Windsor, Kenny Gbadebo, âgé de 69 ans, a fait l'expérience du chômage et du sous-emploi au cours de sa carrière. À son avis, Windsor-Essex offre moins de possibilités aux hommes noirs.