Le CF Montréal s’impose 2-1 contre Charlotte
Radio-Canada
Si on conçoit que rien n’arrive pour rien dans la vie ou que tout est dans tout, il ne faut pas se surprendre qu’un Québécois ait marqué le but gagnant pour le CF Montréal le lendemain de la fête nationale.
Le héros du jour, Mathieu Choinière, a enregistré le deuxième filet de son équipe à la 47e minute dans une victoire de 2-1 contre le FC Charlotte, privé d’une dizaine de joueurs dont les noms avaient été inscrits dans le protocole COVID de la MLS.
Pour citer les politiciens d’un parti souverainiste bien connu, disons que les conditions gagnantes étaient réunies pour que le CF Montréal redresse la barre après deux défaites sans marquer le moindre but.
Cette victoire, qui survient après deux défaites subies par jeu blanc, dont une correction de 4-0 à Toronto en demi-finale du Championnat canadien, propulse le CF Montréal au 2e rang dans l’Est, à une petite unité du New York City FC.
Entré à la pause à la place de Lassi Lappalainen pour revigorer une attaque et un couloir gauche plutôt timides, Choinière a donné raison à son entraîneur dès sa première longue course.
Bien alimenté par une passe transversale de Romell Quioto à l’entrée du territoire ennemi, le Québécois a conservé le ballon jusque dans la surface adverse, où il a mystifié un rival avec un crochet, un geste maintes fois réussi à la perfection par Nacho Piatti sur cette même pelouse.
Je l’ai tellement vu faire ce geste souvent que je devrais lui faire une dédicace de ce but, a dit Choinière, particulièrement souriant après le match. Je l’ai tellement vu le faire à l’entraînement et me déjouer comme ça. Marquer dès mon entrée, et marquer le but gagnant, ça me fait vraiment plaisir. Après, j’avais du jus pour 120 minutes.
Si Wilfried Nancy a caché sa fierté tout juste après le but, il a admis que ça lui faisait un petit velours de voir un joueur marquer à peine entré sur le terrain.
Je ne suis pas le plus expressif, d’ailleurs ma femme le reproche, mais c’est sûr que j’ai senti des frissons, a dit Nancy en point de presse. Je connais mon équipe. Mon émotion était contenue, mais les frissons étaient là.