
Le casse-tête des visas à l’approche du Nouvel An chinois
Radio-Canada
La Chine a mis fin dimanche aux quarantaines obligatoires à l'arrivée sur son territoire, dernier vestige de sa stricte politique sanitaire du « zéro COVID », mais d’autres difficultés persistent pour certains voyageurs qui souhaitent rendre visite à leur famille au Canada pour le Nouvel An chinois, à la fin de janvier.
Cela fait plus de cinq mois qu’Olivier Brault attend le visa de visiteur de ses beaux-parents établis à Shanghai. Ceux-ci prévoyaient venir célébrer cette fête traditionnelle au Canada. Habituellement, le visa est émis en deux ou trois semaines, raconte-t-il.
J'ai essayé d'écrire au consulat à Shanghai, indique M. Brault. Ils m'ont répondu, mais ils m'ont dit qu'ils ne pouvaient pas m'aider.
Après ça, j'ai écrit à l'Immigration. C'est juste qu'il n'y a pas vraiment de date d'assignation spécifique, poursuit-il. Il y a un site web avec un formulaire que j'ai rempli. Mais ça reste toujours sans réponse.
Cette situation ne constitue malheureusement pas un cas isolé, fait remarquer Benjamin Brunot, un avocat spécialisé en immigration.
Souvent, on voit ce genre de situations où des gens attendent des mois, où il ne se passe rien parce qu'aucun agent n'a ouvert le dossier. Parfois, ça peut prendre des mois avant qu'ils reçoivent un accusé de réception, [signe] qu'un être humain a touché à la demande.
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a récemment été épinglé pour des délais inhabituellement longs dans le traitement de certains dossiers. Et pour cause : perdus dans les limbes du système administratif, ils ont été attribués à des agents inactifs.
Contacté par Radio-Canada, IRCC n'a pas été en mesure de fournir de réponse sur les visas concernant les voyageurs chinois.
De leur côté, les services chinois de l'immigration ont annoncé la reprise progressive, à compter du 8 janvier, des délivrances de passeports à des fins de tourisme ou pour des visites d'amis à l'étranger. Les procédures étaient jusqu'à présent suspendues en raison de l'épidémie, ce qui a empêché certains Chinois de renouveler leur passeport.