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Le Canada veut faciliter les projets miniers, un atout pour l’industrie du cuivre en C.-B.
Radio-Canada
De passage à Vancouver vendredi, le ministre fédéral des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, a annoncé sa stratégie pour promouvoir l’extraction de 31 minéraux critiques. Cette annonce pourrait avoir des répercussions sur l’industrie du cuivre britanno-colombienne.
Le plan touche notamment le cuivre, le cobalt, le graphite et le lithium. Ces minéraux sont importants dans la fabrication de batteries pour les voitures électriques et les panneaux solaires.
D’après Pierre Gratton, le président-directeur général de l’Association minière du Canada, la Colombie-Britannique est la province qui a le plus de cuivre dans ses sols.
Selon l'Institut d'études géologiques des États-Unis, le Canada produisait en 2021 : 1 % du graphite mondial, 5 % du nickel, 2,5 % du cobalt et 2,8 % du cuivre.
M. Gratton estime que cette stratégie envoie un message au monde que le gouvernement fédéral mise de manière significative sur cette industrie, ce qui pourrait attirer des entrepreneurs à faire affaire avec le Canada. Je crois que c’est ce que nos alliés voulaient, ajoute-t-il.
Le ministre Wilkinson promet également de simplifier le processus entre la découverte d’un gisement et le début de la production. Selon Marco Romero, un entrepreneur minier depuis 40 ans, une dizaine d'années peut s’écouler entre la découverte et la production.
« C'est un problème pour une industrie en pleine croissance qui a une demande foudroyante pour certains minéraux et j'espère bien voir ces bonnes intentions devenir réalité. »
Mais avec un processus plus rapide, certains appréhendent les impacts environnementaux de cette annonce. Rodrigue Turgeon, le codirecteur de l’organisme MiningWatch Canada, explique qu’une grande majorité des projets miniers en ce moment, comme l’or, ne concerne pas la transition énergétique.
Il craint que le Canada augmente son empreinte écologique dans le secteur minier, un laxisme au niveau des évaluations environnementales et le non-respect des droits ancestraux des communautés autochtones, notamment en Colombie-Britannique.