Le Canada manque de soldats, mais l’Atlantique répond à l’appel
Radio-Canada
Les Forces armées canadiennes connaissent certaines difficultés en matière de recrutement, mais le taux d’enrôlement des résidents des provinces de l’Atlantique est plus élevé que la moyenne nationale.
Répondant à une demande d’information, les Forces armées canadiennes (FAC) présentent leurs données sur le recrutement durant les cinq années précédant la pandémie, de 2015-16 à 2019-2020. En moyenne, durant cette période, 0,06 % des Canadiens âgés de 17 à 34 ans se sont enrôlés. C’est un peu moins de 5000 recrues par année.
Les Forces armées canadiennesFAC ne donnent pas les données de l’an dernier en expliquant qu’elles sont très différentes à cause de la pandémie et des mesures sanitaires imposées partout au pays.
Le taux d'enrôlement en Atlantique était bien supérieur à la moyenne nationale durant ces cinq années. En moyenne, 0,15 % des résidents de 17 à 34 ans de la Nouvelle-Écosse et 0,14 % de ceux au Nouveau-Brunswick se sont enrôlés. C’est plus de 500 recrues par année provenant de ces deux provinces.
L’Île-du-Prince-Édouard occupe le troisième rang avec un taux de 0,09 % (27 recrues par année en moyenne), et Terre-Neuve-et-Labrador occupe le quatrième rang avec un taux de 0,08 % (81 recrues par année en moyenne).
Les données précisent dans quelle province chaque personne s’enrôle, mais elles ne tiennent pas compte de toutes les circonstances. On ignore, par exemple, si des personnes se sont enrôlées dans une province autre que celle dont elles sont originaires.
Les Forces armées canadiennesFAC manquaient le mois dernier d’environ 7600 personnes pour maintenir une force régulière de quelque 65 000 militaires.
Ces besoins surviennent dans un contexte de fortes tensions entraînées par l’invasion russe en Ukraine. Le Canada, pays membre de l’Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN, a récemment mis 3400 soldats en état d'alerte qui pourraient s'ajouter aux quelque 900 militaires canadiens déjà déployés en Europe.
Le général Wayne Eyre, chef d’état-major de la défense du Canada, a récemment expliqué que la disponibilité militaire du pays est l’une des choses qui le préoccupent au point de nuire à son sommeil.