Le Canada impose de nouvelles sanctions au secteur de la défense russe
Radio-Canada
Une nouvelle salve de sanctions du Canada cible 33 personnes ou organisations du secteur de la défense russe afin de protester contre l'invasion de l'Ukraine par les troupes russes.
Selon la ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, ces entités ont fourni un soutien à l'armée russe – directement ou indirectement – et sont donc complices de la douleur et des souffrances qui résultent de la guerre déclenchée par le président russe Vladimir Poutine il y a maintenant 47 jours en Ukraine.
Les mesures comprennent des gels d'avoirs et des interdictions pour des organisations cotées, notamment l'Institut de physique et de technologie de Moscou, Integral SPB et Shipyard Vympel JSC.
Ces compagnies produisent du matériel militaire pour l'armée russe et font partie de la chaîne d’approvisionnement, a expliqué Mme Joly en entrevue à Tout un matin lundi depuis Jakarta, la capitale indonésienne.
On est à plus de 1200 sanctions qui ont été imposées par le Canada contre la Russie, a-t-elle rappelé. En plus, on a banni les bateaux russes de nos ports, les avions russes de notre espace aérien.
« Les sanctions ont un impact, surtout dans le temps. Ça, on le sait. Et elles vont continuer. Il va y avoir d’autres sanctions dans les semaines à venir. »
Ces nouvelles sanctions canadiennes sont annoncées après une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN, jeudi dernier, à Bruxelles, dans la foulée des massacres de civils qui ont été mis au jour à Boutcha et dans d'autres villes en périphérie de Kiev.
Le but, c'est qu’on soit extrêmement coordonnés [avec nos alliés] et qu’on ait les mêmes sanctions, qu’on vise les mêmes personnes et les mêmes compagnies, a indiqué la ministre Joly.
Questionné lundi sur les les exactions attribuées aux forces russes en Ukraine et sur ce que compte faire son gouvernement, le premier ministre Justin Trudeau a rappelé que le Canada est l’un des premiers pays à aller à la Cour pénale internationale pour exiger des conséquences et une enquête sur Poutine.