Le Canada annonce à son tour une « série de sanctions économiques » contre la Russie
Radio-Canada
Après les États-Unis, c'est au tour du Canada de condamner la reconnaissance par Moscou de la souveraineté des séparatistes sur l'ensemble de Donetsk et de Louhansk, dans l'est de l'Ukraine.
En conférence de presse, mardi en fin d'après-midi, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé l’imposition d’une première série de sanctions économiques à l'encontre de la Russie.
Ottawa, a-t-il expliqué, va notamment interdire aux Canadiens de faire toute transaction financière avec les territoires "indépendants" de Louhansk et de Donetsk et imposer des sanctions aux membres du Parlement russe qui ont voté pour la décision illégale de reconnaître ces territoires.
En outre, le gouvernement fédéral entend interdire aux Canadiens de participer à des achats de la dette souveraine russe et imposer des sanctions supplémentaires contre les banques russes soutenues par l’État, et interdire toute transaction financière avec elles, a poursuivi M. Trudeau.
« Ces sanctions marquent une étape importante et ciblent les responsables des violations de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Elles vont rester en place jusqu’à ce que l’intégrité territoriale de l’Ukraine soit rétablie. »
Le premier ministre – pour qui l'invasion russe en Ukraine est absolument inacceptable – a également annoncé dans son discours avoir autorisé le déploiement de 460 militaires dans le cadre de l'opération REASSURANCE, dont la mission est de dissuader la Russie de déclencher un conflit armé.
Cela implique davantage de troupes en Lettonie, ainsi que le déploiement d'une frégate supplémentaire et d'un avion de patrouille maritime, a-t-il précisé.
Cette annonce fait suite à la reconnaissance par le président russe Vladimir Poutine de l'indépendance des séparatistes ukrainiens sur l'ensemble des territoires de Donetsk et de Louhansk.
Elle s'ajoute aux sanctions économiques décrétées par plusieurs autres pays, dont celles prononcées mardi par le président américain Joe Biden afin d'empêcher Moscou de débloquer des fonds occidentaux pour rembourser sa dette souveraine.