Le Canada à l’honneur à la Foire du livre de Francfort
Radio-Canada
Le Canada est l’invité d’honneur de la Foire du livre de Francfort, qui se déroule jusqu’à dimanche à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne; un événement incontournable pour les auteurs, les autrices et surtout, leurs maisons d’édition. Le Québec y sera également très bien représenté, avec la parution récente de plus de 100 livres québécois nouvellement traduits en allemand.
La Foire du livre de Francfort, qui existe depuis 1949, est le plus grand événement dans le milieu du livre à travers le monde, avec plus d’une centaine de pays représentés chaque année. À ce titre, l’événement a une grande incidence sur la circulation mondiale des livres, affirme Karine Vachon, directrice générale de l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL), jointe par téléphone.
C’est un point de rencontre idéal pour les éditeurs et les éditrices qui veulent faire vivre les œuvres de leur pays à l’étranger. Lors de ces rencontres, on essaie de vendre des droits ou de faire des ententes de coédition, des partenariats pour contribuer à la traduction à l’international ou à la diffusion des livres à travers le monde, résume Mme Vachon.
Si l’événement a lieu en présentiel, après avoir été reporté en 2020, les mesures sanitaires compliquent tout de même les déplacements, ce qui a empêché plusieurs personnes de s’y rendre en personne. Sur les quelque 60 auteurs et autrices représentant le Canada (Nouvelle fenêtre), seuls cinq provenant du Québec ont fait le voyage : Catherine Mavrikakis, Dany Laferrière, Heather O’Neill, Kim Thúy et Michel Jean.
L’Allemagne est le plus grand marché du livre de l’Union européenne, et la pandémie n’a fait qu'accélérer la tendance, alors que les librairies du pays ont vu leurs recettes des ventes en ligne bondir de 20 % dans la dernière année et demie.
Le lectorat allemand semble également être de plus en plus réceptif à la littérature québécoise, comme en témoigne des succès comme celui de la traduction du dernier roman de Jocelyne Saucier, Il pleuvait des oiseaux, qui a même valu un prix à la traductrice Sonja Finck.
Ça a été un immense succès, les gens ont adoré ce roman-là. Je pense que ce que les Allemands ont aimé, c’est toute la sensibilité du roman, mais aussi le rapport aux grands espaces, explique Karine Vachon.