Le calendrier compressé de la LHJMQ met le Phoenix sous haute pression
Radio-Canada
L'arrêt des matchs dans la Ligue de hockey junior majeure du Québec (LHJMQ) a entraîné une compression de la saison, pour leur permettre de rattraper les parties manquées. Mais ce rythme plus soutenu amène de l'épuisement auprès des joueurs, soutient le directeur général et entraîneur-chef du Phoenix de Sherbrooke, Stéphane Julien.
Leur calendrier compte 68 matchs, les amenant parfois à jouer quatre matchs en sept jours, en plus de leurs études et des entraînements. Selon Stéphane Julien, cette cadence exigeante amène une fatigue chez les joueurs. Ils sont fatigués, oui, mais est-ce qu’on les met en danger au niveau physique? Je ne pense pas non, a-t-il assuré en entrevue sur les ondes de Par ici l’info.
Cette fatigue risque toutefois d'augmenter le risque de blessures avant la fin de la saison, selon Stéphane Julien. C’est sûr que physiquement, quand les jeunes ne sont pas habitués de jouer à un rythme assez effréné, c’est clair qu’il va y avoir plus de blessures, des étirements. Mais ce n’est pas vraiment des choses qui mettent en danger, précise-t-il.
L’entraîneur-chef du Phoenix de Sherbrooke mentionne toutefois comprendre la décision de garder le calendrier complet.
Il y a eu des choix à faire quand les propriétaires ont décidé de jouer le reste des matchs au complet, il y a plein de facteurs là-dedans. Enlever une dizaine de matchs, d’ici la fin de la saison, ça aurait mis beaucoup d’équipes en danger, pas juste financièrement, mais en danger de survie.
« C’est sûr il y a un facteur économique on se le cachera pas. On vit avec les recettes des commanditaires, des spectateurs. »
Stéphane Julien affirme toutefois avoir à cœur la réussite scolaire de ses joueurs. On met vraiment tous les efforts [comme] des professeurs en privé. On met tous les efforts possibles pour que les joueurs réussissent.
Ce n’est vraiment pas la situation idéale, admet toutefois l'entraîneur-chef. Que ce soit physiquement ou du côté scolaire, mais on se croise les doigts que ça va être la dernière saison qu’on subit des arrêts comme ça, conclut Stéphane Julien.