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Le caïd Raynald Desjardins demeure détenu
TVA Nouvelles
Le caïd Raynald Desjardins, que la police considère toujours comme l’un des plus importants membres du crime organisé québécois même s’il est détenu depuis dix ans, vient d’échouer dans une autre tentative pour se faire libérer.
Le vétéran mafieux a été débouté par la section d’appel de la Commission des libérations conditionnelles du Canada (CLCC) qui lui a confirmé, jeudi dernier, qu’il demeurera incarcéré au pénitencier jusqu’à nouvel ordre.
Le vétéran mafieux pourrait devoir rester derrière les barreaux jusqu’en 2023 afin de finir d’y purger sa peine pour avoir comploté le meurtre de l’aspirant parrain Salvatore Montagna, tué par balles à Charlemagne en novembre 2011.
Desjardins, qui a eu 68 ans en octobre, contestait la révocation de sa libération conditionnelle par la CLCC qui a été ordonnée en septembre.
Il plaidait notamment que la CLCC n’avait pas adéquatement évalué le risque de récidive qu’il représente et qu’elle avait fondé sa décision sur des informations erronées ou incomplètes.
Tous ses arguments ont été rejetés par les commissaires fédéraux qui sont chargés de réviser les décisions de la CLCC contestées en appel.
Selon eux, il s’agit plutôt d’une décision «raisonnable», basée sur des renseignements «sûrs et convaincants».
Au printemps dernier, Desjardins avait pu quitter le pénitencier de Drummondville et il a bénéficié d’une libération conditionnelle pendant environ un mois.
Mais le caïd lavallois, qui a tourné le dos à la faction sicilienne de la mafia montréalaise après avoir longtemps été considéré comme le bras droit du défunt parrain Vito Rizzuto, a enfreint certaines conditions qui lui étaient imposées, notamment d’avoir eu recours à un garde du corps au passé criminalisé et d’avoir menti à la CLCC sur ces fréquentations qui lui étaient interdites.