Le budget fédéral déposé le 7 avril
Radio-Canada
La ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland a annoncé mardi qu'elle déposera un budget le 7 avril prochain à Ottawa. Un exercice très attendu au Canada où la flambée inflationniste des derniers mois plombent le pouvoir d'achat des citoyens et le rendement des entreprises.
Si l'emploi se porte bien au Canada, la pénurie de main-d'oeuvre, la crise du logement, les perturbations de la chaîne d'approvisionnement mondiale et la flambée du prix des carburants à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie ont porté un dur coup au portefeuille des Canadiens ces derniers mois.
En février dernier, l'inflation a atteint 5,7 % au Canada sur une base annuelle. Une flambée des prix à la consommation qu'on n'avait jamais vue depuis 31 ans au Canada.
Cette augmentation de l'Indice des prix à la consommationIPC que des experts qualifiaient de « transitoire » il y a quelques mois s'est finalement installée au pays au point où la Banque du Canada a dû augmenter son taux directeur à 0,50 % au début mars après 22 mois de stabilité. Or, l'institution dont le rôle est précisément de contenir l'inflation au pays s'apprête à le refaire bientôt pour tenter de limiter la surchauffe de l'économie canadienne.
Comme l'ont déjà fait ses collègues de certaines provinces, dont le Québec, Chrystia Freeland devra adopter des mesures des mesures pour venir en aide à des millions de citoyens qui doivent aujourd'hui encaisser de fortes augmentations de loyers, de leur panier d'épicerie, des biens de consommation en général, mais surtout une hausse jamais vue du prix de l'essence avec un litre d'ordinaire qui oscille autour de 2 $ et un litre de diesel à 2,15 $.
Forcées de composer avec cette explosion des prix de l'énergie, des matériaux, des matières premières et des pressions salariales, de nombreuses entreprises demandent l'aide des gouvernement. Que décidera Mme Freeland à l'heure où certains gouvernements suspendent carrément leur taxation sur l'essence pour donner un peu d'oxygène aux citoyens et aux entreprises?
Sur le plan pandémique, Ottawa, qui bénéficiait depuis quelques semaines d'une accalmie à la suite de la puissante vague Omicron, devra également se garder des marges de manoeuvre budgétaires en santé en prévision d'une nouvelle vague de COVID-19 qui propulse le bilan des hospitalisations à la hausse dans plusieurs provinces.
Le Canada, qui est membre de l'Organisation du traité de l'Atlantique nordOTAN n'échappe pas non plus aux perturbations internationales provoquées par l'invasion de l'Ukraine par la Russie qui a par ailleurs mis en lumière la faiblesse des investissements canadiens en matière de défense.
Confronté aujourd'hui à l'une des plus sérieuses menaces internationales à sa sécurité et celle de ses alliés, le Canada accuse un retard important au plan de l'équipement militaire et de ses capacités de déploiement et d'intervention dans le contexte d'un conflit armé majeur en Europe ou encore dans l'Arctique canadien.