Le Bloc québécois relance ses demandes sur la protection du français
Radio-Canada
Le Bloc québécois réitère ses demandes sur la protection du français en vue de la modernisation de la Loi sur les langues officielles, prévue au cours des 100 premiers jours du nouveau mandat du gouvernement Trudeau.
Ce qu'on demande, c'est que la Loi sur les langues officielles n'aille pas à l'encontre du principe du français langue commune, qu'elle cesse d'entraver l'application de la loi 101, a résumé dimanche le porte-parole bloquiste en matière de langues officielles, Mario Beaulieu, à La Presse canadienne.
La formation souverainiste veut notamment remettre au programme l'application de la loi 101 aux entreprises à charte fédérale au Québec, une idée qui avait reçu l'appui des conservateurs et des néo-démocrates lors de la dernière législature.
S'il n'y avait pas eu l'élection anticipée, ça aurait suivi son cours, comme on avait un appui majoritaire en Chambre. Les seuls qui s'y opposaient, c'était les libéraux, a mentionné M. Beaulieu.
Le Bloc québécois souhaite aussi déposer de nouveau son projet de loi qui exigerait une connaissance suffisante du français pour l'obtention de la citoyenneté canadienne au Québec.
Le parti veut également que soit révisé le financement fédéral versé aux groupes des minorités linguistiques afin que le gouvernement québécois ait son mot à dire.
Pour le Québec, ça va exclusivement aux organisations, institutions et groupes de pression anglophones parce que le gouvernement fédéral considère que les anglophones constituent la minorité, déplore M. Beaulieu.
Il voit une aberration dans le fait d'avantager l'anglais au moment où le gouvernement fédéral a fait valoir dans le discours du Trône qu'il avait la responsabilité de promouvoir et de défendre le français au Québec. C'est de parler des deux côtés de la bouche, a dit M. Beaulieu.
Le Bloc aimerait que la seule langue minoritaire officielle reconnue au Canada soit le français. Ottawa doit donc adopter une approche différenciée pour la communauté anglophone du Québec par rapport aux communautés francophones et acadiennes, a indiqué M. Beaulieu.