Le banc des Américains, terrain de jeu des scientifiques
Radio-Canada
Il y a près de trois ans, le banc des Américains est devenu le premier territoire marin québécois du golfe Saint-Laurent à être désigné « aire marine protégée » (AMP). Depuis, plusieurs travaux scientifiques y sont menés afin de s’assurer de l’atteinte des objectifs de conservation.
C’est en mars 2019 que le talus marin de 1000 km2, situé entre Forillon et l’île Bonaventure, a officiellement obtenu le statut de zone de protection marine.
Il avait été désigné site d’intérêt en 2011.
Pour en démontrer la valeur écologique, ce territoire avait fait l’objet de premières caractérisations autour de 2009. Plusieurs consultations auprès des communautés et d’autres travaux de recherche ont suivi avant d’en arriver à son statut d’aire protégée.
Mais le travail ne s’arrête pas là.
C’est même tout le contraire puisque, après avoir terminé les travaux de caractérisation, les scientifiques de Pêches et Océans Canada doivent maintenant s'assurer que les mesures de protection sont efficaces.
Les mesures de conservation visaient trois objectifs, rappelle Renée Gagné, de la Division de la planification et de la conservation marines de Pêches et Océans, responsable de la gestion de l’aire marine protégée du banc des Américains.
On voulait protéger les fonds marins, donc l’habitat benthique, l’habitat pélagique, donc la colonne d’eau, et rétablir les espèces en péril, dont les baleines et les loups de mer, poursuit la gestionnaire. Donc, avec tout ça, on discute de mesures de conservation qui vont nous permettre de protéger ce qu’on veut protéger, d’atteindre nos objectifs de conservation.
Plusieurs des travaux effectués en amont de la désignation se poursuivent afin d’assurer le suivi écologique des espèces et des sites que souhaite protéger le ministère, indique Geneviève Faille, biologiste en sciences aquatiques, au Département des sciences de Pêches et Océans Canada.