Le Bénin tend la main aux afrodescendants avec sa nouvelle loi sur la naturalisation
TVA Nouvelles
Lilith Dorsey, citoyenne américaine, vit dans à la Nouvelle-Orléans aux États-Unis, mais c’est au Bénin qu’elle pourrait finir ses jours.
Au cours des prochains mois, elle ambitionne de demander la nationalité béninoise pour « se sentir plus proche de sa terre d’origine », grâce une nouvelle loi sur la reconnaissance de la nationalité aux afrodescendants adoptée le 30 juillet par le Bénin.
Cette loi, votée par le parlement à l’initiative du gouvernement de ce pays francophone d’Afrique de l’Ouest, se veut une réponse aux difficultés de « quête d’identité à laquelle sont confrontés les afrodescendants », selon les autorités du pays.
Pour le Bénin, la traite négrière a laissé de profondes blessures chez les descendants des personnes déportées et réduits en esclavage, qui sont nombreux à souhaiter développer un lien avec la terre de leurs ancêtres sur le continent africain.
Ce nouveau texte, qui doit encore être promulgué par le président béninois Patrice Talon, donnera la possibilité d’obtenir la citoyenneté au Bénin à « toute personne qui, d’après sa généalogie, a un ascendant africain, subsaharien déporté dans le cadre de la Traite des Noirs et du commerce triangulaire ».
« La nationalité béninoise par reconnaissance confère à l’afrodescendant bénéficiaire le droit à l’établissement d’une attestation de nationalité béninoise par reconnaissance et d’un passeport béninois », précise le document adopté par les députés béninois.
Lilith Dorsey se dit « très contente » de cette initiative.
« Ce qu’a fait le gouvernement du Bénin est extraordinaire et nous rapproche de nos frères d’ici », déclare-t-elle en souriant.
Nathan Debos, un autre citoyen américain compte lui aussi profiter de cette nouvelle opportunité.