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Le 3e lien, un projet sans «montant maximal»?
TVA Nouvelles
Avec la réélection des libéraux à Ottawa, le 20 septembre, le gouvernement Legault a perdu tout espoir d’obtenir 40% du financement fédéral pour son projet pharaonique, le tunnel Québec-Lévis.
Qu’à cela ne tienne, le tunnel se fera quand même, d’insister François Legault dans les jours qui ont suivi. Québec est donc prêt à payer seul l’ensemble des coûts du tunnel géant. Au plus peut-on espérer quelques éventuelles grenailles d’Ottawa pour la dimension transport en commun.
Pour l’instant, ce 40% représenterait 4 milliards $ supplémentaires que Québec devrait assumer. Mais qui sait vraiment, en l’absence d’évaluation sérieuse des coûts globaux? Est-ce que ce pourrait être 5? 6 milliards $! Nul ne peut le dire.
Mercredi dernier, le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a posé une «question simple» à François Legault: «Quel montant maximal est-il prêt à débourser pour construire son troisième lien?»
Le premier ministre évita totalement la question. Il préféra s’attaquer —certes de manière efficace— au talon d’Achille du chef qsiste: son non-intérêt total pour la défense des champs de compétences du Québec.
Tout au plus a-t-il accusé QS de ne pas reconnaître le «problème de circulation entre la rive nord puis la rive sud, à Québec». Un «problème» que ce gouvernement n’a pourtant jamais documenté correctement. Et pour lequel il n’y aurait qu’une seule et unique solution: un tunnel autoroutier.
Mais sur le montant maximal d’un 3e lien, le chef caquiste n’avait rien à dire. Nadeau-Dubois le fustigea: «S’il y avait des Olympiques du détournement de sujet», il aurait remporté «la médaille d’or».
La question ignorée est pourtant fondamentale! Il faudra bien un jour fixer un plafond à ce projet de tunnel.
Réaliser ses promesses, on veut bien, mais il y a parfois des impondérables. En tout cas, c’est ainsi que François Legault expliqua pourquoi il a renoncé à modifier le mode de scrutin alors qu’il s’y était formellement engagé.