Le 19e Festival des arts Alianait reprend en grande pompe à Iqaluit
Radio-Canada
Le sacro-saint chapiteau du Festival des arts Alianait d’Iqaluit s’est dressé dans le ciel, dans les derniers jours, à l’approche de cet incontournable estival considéré comme une vitrine de l’art circumpolaire. D’ici à lundi, il verra s’illustrer une soixantaine d’artistes venus notamment des quatre coins du Nunavut, de l’Alaska, du Groenland et de la Suède.
Si la météo s’annonce nuageuse et pluvieuse, la programmation bien garnie pourrait faire oublier aux spectateurs le temps maussade des prochains jours. Ateliers, concerts, spectacles éphémères et expositions sont prévus dans différents bâtiments du centre-ville, dont le Qammaq des aînés et le centre des visiteurs Unikkaarvik.
La directrice générale du festival, Alannah Johnston, explique que l’un des défis cette année a été de trouver suffisamment de bénévoles pour mettre la main à la pâte. À quelques jours du festival, les organisateurs tentaient encore de recruter des chauffeurs pour transporter les artistes dans la ville.
Chaque année, nous avons besoin de l’aide d’une centaine de bénévoles, explique Alannah Johnston. Nous ne pouvons pas organiser de festival sans eux.
Selon Alannah Johnston, l’édition de cette année met de l’avant un grand nombre d’artistes inuit et autochtones, une priorité établie dans le plan stratégique du festival il y a quelques années. Je suis très fière de cet aspect, dit-elle.
« Je pense que ça va être très amusant. Nous espérons que tout le monde sera capable de travailler ensemble. »
Le groupe INUK, basé à Nuuk, au Groenland, est au nombre des artistes invités. Pour moi, c’est vraiment un accomplissement que de pouvoir enfin prendre part au Festival des arts Alianait, s’exclame le chanteur principal du groupe, Inunnguaq Petrussen. Je vais pouvoir rayer cet objectif de ma liste de souhaits!
Le groupe présentera ses morceaux phares, tous composés en kalaallisut, la langue inuit groenlandaise. J’espère que les gens seront capables de reconnaître certains mots, indique Inunnguaq Petrussen. Quand j’écoute des chansons en inuktitut, j’arrive à comprendre environ le tiers ou la moitié. Il explique qu’INUK est connu pour ses paroles sombres et les sujets difficiles qu’elles abordent, dont le suicide, la tristesse et la colère.
L’un des événements les plus attendus cette année est la pièce Qaumma, coécrite par l’artiste multidisciplinaire Laakkuluk Williamson Bathory et l’acteur Vinnie Karetak. Au début de juin, les deux artistes inuit l’ont présentée au Festival TransAmériques (FTA), à Montréal, mais ils attendaient avec impatience de la faire découvrir au public d’Iqaluit.