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Le «violeur au dentier» veut retrouver sa liberté
TVA Nouvelles
Un dangereux multirécidiviste surnommé «le violeur au dentier», libéré durant 5 mois, pourrait rester en prison après avoir été réincarcéré pour avoir démontré une attitude «hostile aux femmes» pendant sa liberté.
«L’attitude de M. Groleau a été une source de préoccupation pendant sa libération. On sait [qu’il] entretient des valeurs misogynes, qui soutiennent la violence principalement envers les femmes. Il minimise beaucoup ses comportements problématiques. [...] Il a une attitude très hostile envers les femmes, surtout celles en position d’autorité», a énuméré l’agente de libération conditionnelle (ALC) Anne-Marie Vachon lors d’une audience tenue le 15 décembre.
Selon elle, le comportement de Jacques Groleau, un agresseur sexuel multirécidiviste surnommé «le violeur au dentier», a envoyé plusieurs signaux inquiétants quant à une possibilité de récidive.
«Il a eu des comportements sexuels inadéquats lors de son passage en communauté. Il s’est promené nu, en sous-vêtements dans son unité alors qu’il y a présence de commissionnaires féminines pendant les rondes de sécurité», explique-t-elle, alors que Jacques Groleau baissait son regard.
Mme Vachon ajoute par ailleurs que l’homme présentait aussi le besoin constant de plaire aux femmes, tentait de parler avec de nombreuses femmes dans la rue et se serait retrouvé dans des lieux jugés préoccupants, tels qu’une rue connue pour la présence de travailleuses du sexe. Le multirécidiviste a également invité son ALC à l’accompagner dans une boutique érotique pour s’acheter... un chandail et un cuissard pour faire du vélo.
C’est notamment pour ces raisons qu’après sa libération d’office en avril, l’homme âgé de 60 ans a été réincarcéré au début du mois de septembre. Sa libération sous conditions avait été, de ce fait, suspendue.
Selon la loi, un délinquant en semi-liberté peut voir sa surveillance suspendue s’il n’est plus en mesure d’être géré en toute sécurité dans la collectivité.
À la suite de la présentation de son ALC, Jacques Groleau s’est défendu de tous les points précédemment reprochés. Par exemple, s’il souhaitait s’acheter un cuissard de cycliste dans une boutique érotique, c’est parce que «ce sont les seuls endroits qui en vendent des rembourrés aux fesses», a-t-il plaidé. En outre, c’est après avoir suivi l’ordre d’un policier qui faisait la circulation qu’il s’est trouvé sur une rue où se tiennent des travailleuses du sexe.
D'ailleurs, à plusieurs reprises, Jacques Groleau indique à la Commissaire qu'il a respecté «toutes ses conditions à la lettre» et il a tenté de la rassurer.