
Laurent Dubreuil se voit patiner encore longtemps
Radio-Canada
Laurent Dubreuil n'oubliera pas de sitôt la dernière saison. Le patineur de vitesse est passé par toute la gamme des émotions ces derniers mois. Il a certes vécu plusieurs moments exaltants au fil d'une année ponctuée de succès, mais aussi l'amère déception d'échouer au pied du podium dans son épreuve de prédilection à Pékin.
Si c'est dans l'adversité que l'on reconnaît les grands champions, le Lévisien s'inscrit désormais dans cette lignée. Et s'il estime ne plus rien avoir à prouver, sa passion pour son sport devrait le pousser à poursuivre sa carrière jusqu'aux Jeux olympiques de 2026... et peut-être même au-delà.
De passage à Montréal mardi, Dubreuil en a profité pour dresser le bilan d'une campagne mémorable à plus d'un titre.
Je retiens de ma saison à quel point j'ai été capable lors des courses importantes de rebondir après d'énormes déceptions, a-t-il confié.
« De connaître mon meilleur 1000 m à vie sous pression aux Jeux de Pékin, après la déception de terminer 4e au 500 m, je suis extrêmement fier de ça. Je ne pense pas que beaucoup de gens auraient été capables d'accomplir ça. »
Deux semaines plus tard, il a de nouveau connu une déconvenue difficile à digérer. Il était en voie de concrétiser l'un de ses grands objectifs de carrière, celui d'être sacré champion du monde au sprint, lorsque la COVID-19 l'a forcé à se retirer avant sa dernière course.
Personne n'était capable de me battre cette fin de semaine là. La seule chose qui pouvait me battre, c'était de tomber malade au mauvais moment, et c'est ce qui m'est malheureusement arrivé, a rappelé Dubreuil.
Au fil de cette saison en montagnes russes, rien n'égale pour lui son titre de champion de la Coupe du monde au 500 m, un couronnement acquis dans des circonstances insolites.
Rappelons le fil des événements. Une semaine après son test positif au coronavirus, il a obtenu le feu vert in extremis pour disputer la dernière Coupe du monde à Heerenveen, aux Pays-Bas. Il a pris l'avion le matin même de la compétition et est arrivé à l'anneau de patinage de vitesse une heure et demie avant sa première épreuve de 500 m, qu'il a terminée au 2e rang.