Langues officielles : « Ma boîte à outils est mieux garnie », dit le commissaire
Radio-Canada
Le commissaire aux langues officielles du Canada, Raymond Théberge, salue globalement la réforme de la Loi sur les langues officielles, proposée par le gouvernement libéral.
D’une part, on retrouve certains mécanismes plus contraignants pour habiliter le commissaire à mieux faire son travail et d'autre part, on s'est penché sur des éléments importants pour le développement et l'épanouissement de nos communautés [de langues officielles en situation] minoritaire, dresse le commissaire Théberge, en entrevue à Radio-Canada.
Parmi les ajustements présentés par la ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, le commissaire se voit notamment doter de la possibilité d’imposer des sanctions pécuniaires aux sociétés d'État du domaine des transports, actuelles ou anciennes, qui offrent des services aux voyageurs et qui communiquent avec eux.
« Je suis optimiste que j'aurais maintenant les outils nécessaires pour mieux faire mon travail. »
Face aux manquements récurrents d’Air Canada, c’est un outil de plus pour mieux faire son travail, estime M. Théberge.
Après tant d'années de récidives, c'est le temps d'essayer autre chose, acquiesce le professeur à la faculté de droit de l'Université d’Ottawa et titulaire de la Chaire de recherche sur la francophonie canadienne en droits et enjeux linguistiques, François Larocque qui rappelle qu'actuellement, les pouvoirs du commissaire sont assez limités. C'est de faire des recommandations et des rapports et, si on ne met pas en œuvre les recommandations, de déposer le rapport à nouveau et ensuite, de le rendre public.
Mais pour le politologue à l’Université Simon Fraser, à Vancouver, Rémi Léger, ces amendes ne sont qu’un petit pas puisqu'elles sont limitées à un maximum de 25 000 $ sans possibilité de les multiplier pour une même infraction.
Air Canada va payer son 25 000 $ une fois, et merci, bonjour! Ils n’entendront plus parler du commissaire, craint-il.
Le commissaire Théberge rétorque qu’il ne s’agit que d’une partie de sa boîte à outils et que celle-ci est certainement mieux garnie qu'elle ne l'était auparavant.