Lana Del Rey dévoile un neuvième album
Radio-Canada
Année faste dans la famille : Lana Del Rey, icône pop mélancolique, sort un nouvel album vendredi, tandis que le premier disque de son père, musicien « par accident », est prévu le 9 juin.
Hasard ou pas, les liens du sang irriguent un des nouveaux morceaux de la chanteuse, The Grants, titre tiré de son vrai patronyme (Elizabeth Woolridge Grant).
Particularité : dans l'intro gospel, les choristes se trompent sur un mot puis reprennent. Ce qui n'enlève rien au charme de la chanson. Un accident laissé comme une métaphore d'imperfections qui font partie de la vie.
La trentenaire s'amuse toujours à casser les codes du format pop. En commençant par le titre à rallonge, Did you know that there's a tunnel under Ocean Blvd, de son album paru vendredi. Sans parler de la structure de la chanson A&W, de plus de 7 minutes, qui se fendille entre mélodie cristalline et sourde rythmique hip-hop.
Ce qui plaît à sa plus grande fan, la mégastar américaine Billie Eilish. Tu as vraiment ouvert la voie pour les autres, les gens ont essayé de te ressembler et de sonner comme toi depuis tes débuts, lui lance-t-elle au détour de l'entretien de son idole qu'elle mène dans le magazine américain Interview.
L'Américaine ne souhaitait que deux interlocuteurs pour être interrogée dans cette revue, Billie Eilish ou John Waters, réalisateur à l'aise dans les marges et la provocation.
De bras d'honneur à la bienséance, il en est question dans A&W. Lana Del Rey y chante du sexe sans lendemain, sur le sol d'un hôtel, se qualifiant de pute américaine.
De quoi lui valoir encore des réactions épidermiques. La musicienne raconte dans Interview qu'un jour, attablée à San Francisco, une femme lui avait jeté à la face un livre sur le féminisme. Résultat d'articles acides à ses débuts l'érigeant en visage de la soumission féminine.
Alors qu'elle ne fait que chanter le droit à disposer de son corps. Et qu'elle est devenue une patronne de la pop indy, aimantant les collaborations huppées.