La Ville de Winnipeg lance une consultation sur le financement de la police
Radio-Canada
La ville de Winnipeg fait appel aux citoyens pour obtenir leurs avis sur le futur modèle de financement de son service de police. Cinq propositions sont listées sur le site internet de la Ville. (Nouvelle fenêtre)
Selon la Ville de Winnipeg, l'objectif est de choisir un modèle prévisible et durable qui s'adapte à la demande accrue de services financés par l'impôt.
Cette dernière proposition aurait dans les faits pour conséquence de réduire le budget de la police, quand trois autres solutions l'augmentent. Selon la professeure adjointe de justice criminelle à l’Université de Winnipeg, Bronwyn Dobchuk-Land, cela va à l’encontre de la volonté de plusieurs citoyens, dont elle fait partie, qui demandent de réduire le financement de la police pour investir plus dans les services communautaires.
À un certain moment dans le processus de création d’un système de financement durable et prévisible, on a cru qu’il allait répondre à cette demande, mais en réalité [le conseil municipal] fait l’opposé, explique MmeDobchuk-Land.
Des services publics comme les bibliothèques, piscines, le déneigement, ou le transport n’ont pas de financement stable et prévisible, se désole la professeure adjointe. On sait à quel point les dépenses de la police sont un gâchis de l’argent des contribuables alors pourquoi on ne finance pas ce qui leur est vraiment utile ?
Bronwyn Dobchuk-Land estime que la seule solution proposée acceptable est celle qui propose de conserver le système actuel.
« Chaque année le budget est décidé par les conseillers municipaux, le problème est qu’ils n’ont pas le courage de s’opposer à la police, déclare Bronwyn Dobchuk-Land. Mais ils doivent réellement prendre en considération les commentaires du public et réduire considérablement le budget de la police »
Selon Mme Dobchuk-Land, que certains modèles de financement retireraient cette question du débat public.
La professeure adjointe estime que la marge de manœuvre dans la gestion du budget est limitée, puisque plus de 80 % de celui-ci finance les salaires et avantages sociaux qui font l’objet d’une négociation collective.