La Ville de Saguenay veut un chèque de 105 M$ de Québec et non un prêt pour la zone IP
Radio-Canada
La mairesse de Saguenay, Julie Dufour, est sans équivoque : la Ville veut un chèque de 105,5 millions de dollars pour le développement de la zone industrialo-portuaire et non un prêt du gouvernement du Québec.
La semaine dernière, la ministre des Affaires municipales et ministre responsable du Saguenay-Lac-Saint-Jean, Andrée Laforest, a confirmé que le dossier est en analyse par le ministère de l’Économie et de l’Innovation et que l’aide financière promise pourrait être un prêt plutôt qu’une subvention.
Le premier ministre s’est engagé en campagne. Le premier ministre s’est engagé une fois élu. L’administratif de Ville de Saguenay, Promotion Saguenay et Port Saguenay ont eu des rencontres à Québec pour voir comment on peut déployer cette somme, a déclaré la première magistrate en séance du conseil municipal, mardi, à La Baie.
Julie Dufour a rappelé les promesses de François Legault.
Ce n’est pas un prêt qu’on veut. C’est un message clair du gouvernement qu’il s’engage comme il l’a fait à Bécancour. Demain [mercredi], nous aurons des rencontres à Québec. Ce qu’on veut c’est un chèque, a insisté la mairesse, qui a l’intention de clarifier la situation avec les représentants gouvernementaux au cours des prochaines heures.
Le conseiller de l’Équipe du renouveau démocratique (ERD), Marc Bouchard, a critiqué la mairesse, qui ne siège pas à l’observatoire régional sur l’aluminium, formé sous le règne de Josée Néron.
Vous avez balayé du revers de la main cette structure rassembleuse. Jugez-vous toujours pertinent de ne pas siéger à cette table?, a-t-il questionné.
Julie Dufour a fait valoir qu’il existe dorénavant une Conférence des préfets et que le développement économique et l’exploitation des ressources naturelles est au cœur des discussions.
Légalement, cette table n’existait pas. Nous avons la conférence des préfets où nous sommes en train de créer de grandes structures. Pour cette vigie, nous y sommes encore. Je pense que Rio Tinto est un acteur majeur en termes de main-d’œuvre et de déploiement économique. Il faut que la région se développe et on ne peut pas mettre nos billes dans la même filière, a répondu la mairesse.